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L’ambassadeur du gouvernement de transition du Niger pourra désormais représenter son pays à New York, siège de l’ONU. Le rôle du Togo ainsi que d’autres pays africains a été très déterminant pour cela.
Interdit d’accès en septembre dernier à l’Assemblée générale de l’ONU, l’ambassadeur du Niger à New York est désormais reconnu par les Nations unies comme représentant légitime de Niamey. C’est la Commission de vérification des pouvoirs, qui se réunit une fois par an à New York pour statuer sur les éventuelles disputes de reconnaissance de légitimité des ambassadeurs aux Nations unies, qui a décidé le 6 décembre de reconnaître l’ambassadeur nigérien du gouvernement de transition.
Observant les directives transmises par le Conseil de sécurité qui continuait à reconnaître comme seul légitime le gouvernement de Mohamed Bazoum, l’ONU avait refusé l’accès à l’Assemblée générale tenue en septembre à l’ambassadeur du Niger nommé par le président renversé mais qui avait rejoint les putschistes qui ont le pris le pouvoir le 26 juillet 2023.
La Russie, la Chine et les Etats-Unis, trois des neuf membres de la Commission de vérification des pouvoirs, pensaient d’abord ne pas statuer sur le dossier nigérien et laisser une chaise vide au Niger à l’ONU. Mais le Togo et le Nigéria ainsi que deux autres membres ont poussé les trois puissances à reconnaître officiellement le représentant nigérien.
Depuis le début de la crise nigérienne, le Togo a toujours prôné le dialogue comme seule voie de sortie. Une position contraire à celle qu’avait prise la Cédéao. L’Organisation ouest-africaine avait menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président Bazoum. La Côte d’Ivoire, le Bénin, le Sénégal et le Nigeria étaient les fervents partisans de cette hypothèse; mais depuis, le pays de Bola Tinubu a radicalement changé de fusil d’épaule.
