Africa Top Success Ils font l'Afrique
Soupçonné de malversations financières, Carlos Ghosn s’enfonce davantage. Et les mauvaises nouvelles s’enchainent pour l' »imperator », déboulonné au Japon. Après Nissan, c’est au tour de Mitsubishi de révoquer le richissime homme d’affaires de ses fonctions de président. C’est dans un bref communiqué que le Conseil d’administration a annoncé ce lundi la décision de révocation.
Selon le document, les administrateurs du groupe ont jugé « difficile » de maintenir en poste le puissant capitaine d’industrie qui a été arrêté il y a une semaine à Tokyo.
Carlos Ghosn est, faut-il rappeler, en garde à vue pour dissimulation d’une partie de ses revenus aux autorités financières et est en outre accusé d’abus de biens sociaux par Nissan.
Carlos Ghosn est soupçonné d’avoir :
- dissimulé ses revenus de président du conseil d’administration de Nissan à hauteur de cinq milliards de yens (39 millions d’euros) entre juin 2011 et juin 2015 ;
- il lui est reproché d’avoir fait la même chose pour les trois exercices comptables suivants, ont rapporté, le 23 novembre, les quotidiens nippons Asahi Shimbun et Nikkei, soit un total de huit milliards de yens, l’équivalent de plus de 62 millions d’euros de revenus dissimulés aux autorités financières japonaises ;
- il est également suspecté de ne pas avoir déclaré un bonus de plus de 30 millions d’euros lié à des plus-values dégagées sur les actions, selon Nikkei ;
- l’agence de presse Kyodo News a, par ailleurs, affirmé que Nissan avait payé la sœur de Carlos Ghosn 100 000 dollars (88 185 euros) par an depuis 2002 pour une mission de conseil fictive.
Selon la chaîne de télévision publique japonaise NHK dimanche, comme rapporté par Le Monde, Carlos Ghosn a contesté, devant la justice, les faits dont il est accusé.
