Aux dernières nouvelles, le régime militaire nigérien accuse le Bénin d’abriter des « bases militaires françaises » qui formeraient des jihadistes en vue de déstabiliser son pays. Le général Abdourahamane Tiani a répété que la « frontière avec le Bénin restera fermée ».
Le dirigeant nigérien qui revendique une politique souverainiste précise toutefois que le « combat n’est pas contre le Bénin » mais « contre les troupes françaises de déstabilisation qui sont sur le territoire béninois et qui peuvent nuire » au Niger.
Il y a un an, deux anciens présidents béninois, Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo, avaient effectué le déplacement pour tenter de convaincre le général Tiani, en vain.
Ce blocus sur le corridor Niger-Bénin entraîne de lourdes conséquences : réduction drastique des échanges humains et commerciaux entre les deux pays, baisse des activités des compagnies de transport amplifiant le chômage, perte financier et défi sécuritaire pour les commerçants qui sont obligés de faire le détour par le Burkina Faso.
« Nous avons bon espoir que cela se règle rapidement (…) Le blocage n’est pas au niveau du Bénin. Il faut accepter le fait que nous ne soyons pas sur la même longueur d’onde parfois… La porte reste ouverte », a déclaré le ministre des Affaires étrangères béninois, Olushegun Adjadi Bakari, à des médias locaux.
Le Bénin, qui continue de nier l’existence d’une quelconque base militaire étrangère sur son sol, fait face à une recrudescence des attaques jihadistes depuis le début de l’année et déplore le manque de coopération avec ses voisins sahéliens également menacés par le terrorisme.