Moment unique de retrouvailles entre Laurent Gbagbo et ses partisans jeudi 17 juin, quelques temps après son retour au bercail. Une rencontre qui s’est déroulée dans un ancien quartier général de campagne de Cocody-Attoban. Devant une foule acquise à sa cause, l’ancien président a été bref dans son allocution, demandant « à pleurer » d’abord ses « morts » et de parler « plus tard de la politique ».
Visiblement fatigué par cette longue journée de tension, il lâche : la politique, il pourra en parler « plus tard ».
Il a demandé le temps de « pleurer ses morts », évoquant avec émotion sa mère et son ami Aboudramane Sangaré, décédés durant sa captivité.
Il a aussi remercié les Ivoiriens et les Africains pour leur soutien, et a quand même eu cette petite phrase : « Je suis votre soldat, je suis mobilisé ».
Avant de glisser un mot pour saluer les résultats des dernières élections législatives et le retour de ses amis à l’Assemblée et dans le jeu institutionnel.
Une prise de parole assez courte, un rapide salut au balcon, et le massif service d’ordre du parti invite la foule à vider les lieux.
Les invités présents depuis le midi, fourbus, s’exécutent rapidement. Les jeunes restent, pour profiter jusqu’au bout de cette journée d’histoire dans leur pays.