Le calme qui prévalait lors du vote lundi au Zimbabwe, pour le compte de la présidentielle n’est désormais qu’un lointain souvenir.
Dans l’attente des résultats, des violences ont éclaté mercredi après-midi à Harare, la capitale du Zimbabwe, entre partisans de l’opposition et forces de l’ordre. L’on déplore au moins un mort dans les rangs des manifestants, selon l’AFP.
La même source souligne que les forces de sécurité ont ouvert le feu, tirant à balle réelle, sur des partisans de l’opposition réunis en masse près des locaux de la commission électorale. « L’homme a reçu une balle dans l’estomac et a succombé à ses blessures », précise l’AFP.
Selon plusieurs sources, le nouveau report annoncé par l’organisation censée proclamer les résultats, serait à l’origine de l’incident. Car, pour Nelson Chamisa, candidat du MDC (Mouvement pour le changement démocratique, opposition) et principal adversaire du chef de l’État Emmerson Mnangagwa, ces résultats « très attendus » étaient en train d’être truqués.
De son côté, le président et ancien bras droit de Robert Mugabe, a demandé à « chacun d’éviter toutes déclarations provocatrices », appelant à « la paix » sur son compte twitter.
At this crucial time, I call on everyone to desist from provocative declarations and statements. We must all demonstrate patience and maturity, and act in a way that puts our people and their safety first. Now is the time for responsibility and above all, peace
— President of Zimbabwe (@edmnangagwa) 1 août 2018
Un peu plus tôt, les observateurs de l’Union européenne (UE) ont quant à eux dénoncé « l’inégalité des chances » entre les candidats aux élections générales au Zimbabwe.
« Le climat politique s’est amélioré, (…) le vote s’est déroulé de manière pacifique, mais l’inégalité des chances (entre candidats), les intimidations d’électeurs et le manque de confiance dans le processus électoral ont miné l’environnement pré-électoral », a dénoncé l’UE dans un communiqué, relayé par Jeune Afrique.