Plus de peur que de mal dans la nuit de mercredi à jeudi, lorsqu’un séisme de magnitude 4,4 a frappé la région des Champs Phlégréens, près de Naples, dans le sud de l’Italie. La secousse, bien que ressentie avec force et ayant semé la panique parmi les habitants, n’a causé ni blessé grave ni dégâts majeurs.
L’Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV) a indiqué que le tremblement de terre s’est produit à 1h25, heure locale, à une profondeur de 2,5 kilomètres. Il a été suivi de plusieurs répliques de faible intensité, ne dépassant pas une magnitude de 1,7, selon Francesca Bianco, responsable de l’Observatoire du Vésuve.
Des dégâts matériels limités, une population sous tension
Des images diffusées par les médias italiens montrent des scènes impressionnantes : des débris jonchant les rues, des véhicules endommagés, des maisons fissurées, un plafond effondré, et des habitants fuyant dans la nuit. Le quartier de Bagnoli, à l’ouest de Naples, a été particulièrement touché. Le clocher d’une église y a été légèrement endommagé, et les écoles ont été fermées par précaution.
La Première ministre Giorgia Meloni a assuré suivre la situation de près, en lien avec les services de la protection civile. Le maire de Naples, Gaetano Manfredi, a confirmé que la secousse avait été « particulièrement intense », comparable à celle de mai 2024, mais avec un épicentre plus proche de la ville, ce qui explique pourquoi elle a été plus vivement ressentie.
« La situation est sous contrôle », a-t-il déclaré à la radio RTL, tout en reconnaissant que « ce sont des moments où les gens ont naturellement peur ».
Des blessures légères, mais une forte inquiétude persistante
À Bagnoli, une femme a été légèrement blessée par la chute d’un plafond. Elle a été prise en charge par les secours et n’a subi que des égratignures. Quelques autres personnes ont été touchées par des éclats de verre.
Mais au-delà des blessures physiques, c’est surtout l’angoisse qui domine. « On ne peut pas continuer comme ça. On ne peut pas dormir, on a peur », a confié un habitant à l’agence Local Team.
Une région sismique sous surveillance
Les Champs Phlégréens, une vaste zone volcanique densément peuplée (environ 500 000 habitants), sont surveillés de près depuis plusieurs années en raison d’une recrudescence de l’activité sismique. Le dernier séisme de cette ampleur remonte à mai 2024, également de magnitude 4,4 — un niveau inédit depuis quatre décennies.
Cette activité est alimentée par la pression exercée par les gaz magmatiques sous la surface, provoquant des fissures et nourrissant les inquiétudes des riverains comme des scientifiques. Une situation d’autant plus sensible que cette caldeira volcanique est connue pour son potentiel destructeur : son éruption d’il y a 40 000 ans aurait influencé le climat mondial.