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La RCA et les États Unis signent un accord militaire

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 Le président centrafricain Archange Touadéra a confirmé qu’il s’est tourné vers Washington pour diversifier ses partenaires sur le plan militaire.

Les autorités centrafricaines viennent de confirmer la signature d’un accord militaire entre Bangui et Washington. « La République centrafricaine est en train de faire un travail de diversification de ses relations », a déclaré samedi le porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloke Mokpeme. Les États-Unis d’Amérique ont ainsi proposé à la présidence de «former ses soldats», «aussi bien sur le sol centrafricain que sur le sol américain», une offre que le chef d’État Faustin Archange Touadéra a dit avoir acceptée.

«Nous sommes dans le cadre de la reconstruction de l’armée nationale. Dans le cadre de cette reconstruction, nous avons fait appel à des partenaires, parmi lesquels la Fédération de Russie, l’Angola, le Maroc, la Guinée, ainsi de suite», a justifié le porte-parole de la présidence. «Tout ce qui peut nous aider à reconstruire notre avenir et à retrouver la pleine force de nos hommes armés et de sécurité, tout ce qui peut nous aider à le faire, nous travaillons avec eux», a-t-il ajouté.  

Depuis le début de l’année 2023, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, avait reçu une proposition de l’administration américaine en marge du sommet Etats-Unis-Afrique mi-décembre 2022. Les États-Unis avaient alors donné à Bangui un délai de douze mois pour se séparer des mercenaires russes, en échange de nouvelles modalités de partenariat dans le domaine sécuritaire.

Certains pensent que la Centrafrique qui faisaient jusqu’à présent appel à Moscou et mercenaires russes de Wagner pour ses besoins militaires a opéré un retournement de veste, mais il n’en est rien selon les experts du pays.  « Il ne faut pas y voir une volonté de supplanter les Européens, qui sont peu en Centrafrique, mais plutôt une manifestation de la lutte d’influence russo-américaine », abonde Frédéric Lejeal, auteur d’un essai sur Le déclin franco-africain. Le partenariat avec les Américains montre selon lui davantage « les limites de la présence de Wagner dans le pays, qui coûte plusieurs millions de dollars aux autorités de Bangui tous les mois», et l’affaiblissement de sa stratégie en Afrique «après la mort de Prigogine».

Essama Aloubou




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