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Le Niger et le Bénin ont inauguré un oléoduc commun malgré les tensions politiques récentes. L’oléoduc de 2000 kilomètres a été mis en service par le premier ministre de la transition du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, en présence d’une délégation béninoise.
Cet oléoduc permettra au Niger d’acheminer son pétrole brut depuis les gisements du sud-est jusqu’au port de Sèmè au Bénin voisin, ouvrant ainsi la voie à l’exportation sur le marché international.
Malgré les tensions résultant du coup d’État contre le président nigérien Mohamed Bazoum et des positions radicales du Bénin concernant les sanctions contre les militaires putschistes, la mise en service de l’oléoduc s’est déroulée sans entrave.
Lors de la cérémonie, le premier ministre Zeine a souligné que les revenus issus de l’exploitation pétrolière seraient utilisés pour garantir la souveraineté et le développement du pays, avec une répartition équitable pour la population.
Un investissement total de six milliards de dollars a été réalisé, dont 4 milliards pour le développement des champs pétroliers dans l’Agadem et 2,3 milliards pour la construction de l’oléoduc.
Ces investissements ont permis d’augmenter la production pétrolière du Niger à 110 000 barils par jour, dont 90 000 barils seront exportés.
Les réserves pétrolières officielles du Niger sont estimées à environ deux milliards de barils, avec des prévisions indiquant une production de 200 000 barils par jour d’ici 2026.
Les autorités nigériennes espèrent que les exportations représenteront environ un quart du PIB du pays, soit plus de 13,6 milliards de dollars en 2020 selon la Banque mondiale, ainsi qu’environ 50 % des recettes fiscales du Niger.
Ce développement marque une étape significative pour l’économie du Niger, qui se tourne vers l’exportation de ses ressources pétrolières pour favoriser sa croissance économique.
