Pour la deuxième semaine consécutive, des centaines de Tunisiens ont défilé sur l’avenue principale de Tunis pour protester contre le président Kais Saied, à quelques jours de l’élection présidentielle du 6 octobre. Les manifestants l’accusent de dérive autoritaire et de restreindre la compétition politique.
Cette mobilisation, encadrée par une importante présence policière, fait suite à un projet de loi des députés visant à retirer au tribunal administratif le pouvoir de juger les contentieux électoraux.
L’opposition estime que cette mesure compromettrait l’intégrité des élections et préparerait le terrain pour un nouveau mandat de Saied.
Récemment, la commission électorale tunisienne a également rejeté une décision judiciaire qui réintégrait trois candidats à la présidentielle, ce que les détracteurs du président considèrent comme une nouvelle preuve de son contrôle sur le processus électoral.
Kais Saied rejette ces accusations, affirmant qu’il lutte contre la corruption et les trahisons, et non pour manipuler les élections.
Les tensions politiques en Tunisie sont exacerbées depuis 2021, année où Saied a commencé à gouverner par décrets, une démarche qualifiée de « coup d’État » par l’opposition.