Au Nigéria, l’annonce de la décision de fermeture de 53 chaînes de radio et de télévision a suscité un tollé général au sein de l’univers médiatique du pays. Que leur reproche la Commission nationale de l’audiovisuel (NBC) ?
Selon le régulateur, ces organes de presse se trouvent dans l’illégalité. Car, soutient-il, elles n’ont pas renouvelé leur licence dans les temps, et leur a posé un ultimatum.
Leur dette s’élèverait à plus de six millions d’euros au total selon lui.
Il leur a donné 24 heures pour payer leur dû. A défaut, stopper leur diffusion.
Pour se faire entendre et empêcher cette décision de fermeture, deux organisations de presse ont déposé mercredi un recours à la justice, visant la NBC et le président Muhammadu Bukari.
Dans la plainte, elles font valoir qu’une telle action représenterait une entrave à la liberté d’expression et d’information pour des millions de Nigérians.
Plusieurs syndicats et organisations dénoncent une décision « mal avisée » voire « inacceptable » du régulateur, ainsi que le « manque de transparence » des autorités.
Pour sa part, le président de la Commission nationale de l’audiovisuel (NBC) assure pourtant que cette mesure n’a « rien de politique ».