Firmin Yangambi, un avocat arrêté en 2009 et condamné à la peine de mort en 2010; Franck Diongo, un opposant politique et des centaines de détenus politiques ont été graciés mercredi soir par le président Congolais, Félix Tshisekedi. Ces libérations font suite à une promesse qu’il a faite le jour de sa prestation de serment.
Le décret portant la libération des 700 prisonniers politiques a été lu mercredi soir à la télévision nationale par Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président de la RDC.
Dans sa déclaration, Kamerhe a d’abord affirmé que toutes les personnes arrêtées pour avoir manifesté dans le but de réclamer la démocratie entre 2015 et 2018 sont, collectivement graciées.
A cet effet, le directeur de cabinet du président a lancé un appel « à toute personne concernée par l’arrestation d’un membre de sa famille entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2018 de se signaler ».
Vital Kamerhe a ensuite assuré que tous ceux qui ont été arrêtés pour des faits politiques pourront être libérés.
Et d’ajouter: » environ 700 personnes sont concernées par cette décision dans l’ensemble du pays. les autres prisonniers politiques seraient libérés sous peu « .
Par ailleurs, le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi a annoncé le limogeage de Lumeya Dhu Maleghi, ministre des affaires foncières de l’équipe sortante pour « insubordination » et de ne rien faire face aux « expropriations ».
Quant au président de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications, le directeur général de la Société commerciale des transports et ports (ex-Onatra) et son adjoint, eh bien ils feront l’objet d’un audit.
« C’est une première action contre l’impunité », a précisé Vital Kamerhe qui a annoncé d’autres mesures pour les jours à venir.
Pour rappel, Firmin Yangambi a été accusé de détention illégale d’armes et de tentative d’organisation d’une insurrection.
L’opposant Franck Diongo quant à lui, a été arrêté en 2016 et accusé d’avoir séquestré trois membres de la garde présidentielle. Faits qu’il a toujours niés.