Ouro-Djikpa Tchatikpi, le conseiller du parti a invité ses militants à se préparer pour une « éventualité de la reprise des marches » que la Coalition organise, le samedi 17 novembre prochain.
« Nous avions fait un travail de mobilisation et de sensibilisation pour la suite de la lutte si le pouvoir s’entêtait… Notre position était d’attendre la CEDEAO et dans le même temps se préparer pour une éventualité de la reprise des marches », a expliqué Ouro-Djikpa qui constate ensuite: « aujourd’hui avec l’intention du gouvernement qui convoque le corps électoral pour les élections législatives le 20 décembre 2018, l’éventualité ( la reprise des marches ndlr) est là. A partir de cet instant, nous sommes arrivés au point où nous sommes en train de prendre nos dispositions, nous avons compris qu’il y a une limite dans la patience, c’est pourquoi nous avons décidé que le temps est arrivé pour que nous reprenions le chemin de la marche ».
Le N°2 du PNP a tenu à ce que ce les partisans soit bien informés « vous allez partir d’ici avec l’idée que nous allons reprendre avec les marches ». Le manque de réaction de la CEDEAO laisse entendre une faiblesse de sa part dans le règlement de la crise togolaise. Face à ce constat, il poursuit: « Si la CEDEAO n’arrivait pas à les arrêter nous on va les arrêter ».
Le PNP a tenu par ailleurs à rassurer l’ensemble de l’opinion qu’il n’a jamais été contre les manifestations de rue. « Nous ne sommes pas contre les marches. Mais nous estimions qu’il faut des éléments assaillants qui prouvent qu’on a besoin de manifester avant de descendre dans la rue », a confié un membre du service communication du PNP.
« La marche est l’unique arme que nous avons et si nous devons la brandir à chaque fois dans des mauvaises conditions vous allez voir que le moment opportun où il faudra la brandir elle ne sera plus utile. C’est pourquoi nous sommes entrain de la conserver, en retour il faut sensibiliser et mobiliser les gens pour que quand nous aurons besoin de marches que ça soit vraiment un tsunami pour ce régime », a-t-il ensuite poursuivi.
« S’il faut marcher aujourd’hui nous ne devons pas faire une marche inférieure à celle du 19 août. Et s’il faut organiser les marches sans que les populations ne sont mobilisées dans les villes, cela ne servira pas à grande chose sinon un gaspillage d’énergie. (…) par rapport au 17 Novembre , les discussions se poursuivent et on verra ce qu’elles vont donner, mais on ne peut pas dire aujourd’hui si le PNP y participera ou pas », a conclu le membre du parti à l’emblème rouge.