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Cameroun : l’interminable lutte entre le pouvoir et l’opposition autour de la modification du Code électoral

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Malgré la fermeté du pouvoir en place, les partis de l’opposition ne baissent pas les bras et entendent contraindre le pouvoir à opter pour un changement du Code électoral.

Le 31 aout dernier marquait la fin des inscriptions sur les listes électorales au Cameroun. Selon Elections Cameroon (Elecam), l’organe chargé des inscriptions sur les listes électorales et de l’organisation des élections au Cameroun, 237 931 personnes se sont inscrites sur les listes électorales au cours des 6 premiers mois de l’année 2022.

Ce chiffre est satisfaisant pour Elecam et le pouvoir en place, qui encouragent les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales. Mais pour l’opposition la priorité n’est pas les inscriptions sur les listes électorales, mais plutôt la réforme du Code.

Les partis de l’opposition sont engagés de plusieurs mois dans un projet de réforme du code électoral, une initiative qui sonne mal aux oreilles du pouvoir en place. Le 24 novembre, des policiers et des gendarmes ont été déployés en nombre devant l’hôtel Hilton, à Yaoundé, où l’opposition devait présenter officiellement son projet de réforme du code électoral.

Cette sortie musclée des forces de l’ordre a remis sous le feu des projecteurs, l’initiative lancée par sept partis politiques de l’opposition.

Actuellement le projet semble rangé dans les oubliettes, mais des sources proches de l’opposition indiquent que le projet a été finalisé et sera présenté au peuple en temps opportun.

Un document de 231 pages

Le projet de réforme du code électoral initié par l’opposition contient 231 pages. Selon des sources, il a déjà été distribué à tous les responsables publics et de diplomates. Lors de son élaboration, quinze partis politiques, douze organisations de la société civile et une cinquantaine de citoyens ont participé. Il contient des propositions, portant essentiellement sur les dispositions du code électoral.

Certaines de ces propositions sont connues : instauration d’un bulletin de vote unique ; allongement de la durée des campagnes électorales (trente jours au lieu de quinze) ; abaissement du montant des cautions à déposer pour les législatives (de 3 millions de F CFA à 500 000 F CFA par candidat) et pour les municipales (de 50 000 F CFA à 25 000 F CFA) ; interdiction d’installer des bureaux de vote dans les casernes ou dans les chefferies.

D’autres propositions sont à découvrir, comme celle de rendre le vote obligatoire etc…
Le combat que livre le pouvoir en place et l’opposition est donc loin d’être terminé.

Essama Aloubou




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