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Face à la crise : les dirigeants tunisiens s’engagent à réduire leur salaire

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Moncef_Marzouki

Un plan d’austérité s’impose à la Tunisie face a sa situation économique qui se relève difficile.

Fort de l’assertion selon laquelle « aux grands maux les grands remèdes », les dirigeants tunisiens s’engagent à réduire leurs salaires et à augmenter le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).

C’est le Président par intérim Moncef Marzouki qui a été  le premier, à prendre l’initiative d’appliquer cette décision en acceptant de manière volontaire une réduction des deux tiers de son salaire de 30 000 dinars.

« Nous sommes confrontés à une crise financière et économique. L’Etat doit être un modèle. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de réduire le salaire légal du Président de la République à un tiers de son montant actuel », a déclaré Marzouki dans un communiqué publié  le 18 avril dernier.

Ledit communiqué souligne que « la présidence a lancé une série d’actions diplomatiques visant à trouver les solutions que la réalité impose, même de manière temporaire ».

Mesures symboliques selon certains économistes du pays, qui estiment « qu’elles ne résoudront pas le véritable problème du déficit budgétaire, qui est estimé à plus de cinq milliards de dinars tunisiens ».

« En cette période et dans cette situation économique, il n’y a pas de place pour une augmentation des salaires ni pour un recrutement dans la fonction publique, parce que, à environ 2,5 pour cent, la croissance économique est inexistante », a indiqué Moez Ejjoudi.

Des associations de consommateurs mettent toutefois le gouvernement en garde contre une éventuelle exacerbation des souffrances des Tunisiens les plus pauvres.

Alors que l’emploi dans la fonction publique pourrait rester stagnant, le gouvernement a accepté le mois dernier de relever le salaire minimum dans le secteur privé.

« Les prix doivent donc être contrôlés, nous devons protéger le pouvoir d’achat et maîtriser l’économie parallèle. Il est déraisonnable de demander aux seuls travailleurs de faire des sacrifices », Houcine Abbassi, secrétaire-général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), qui se dit favorable à une augmentation des salaires de tous les employés de l’Etat et des salariés du secteur public. Car, souligne-t-elle,  « le pouvoir d’achat des citoyens s’est dégradé et que les gouvernements successifs n’ont pas réussi à contrôler les prix et à sauver la situation ».

Selon certains observateurs, la situation économique difficile que connaît la Tunisie, associée à l’important déficit budgétaire pour 2014, contraint les autorités à chercher d’autres moyens pour réduire ce déficit.

 

 

 

 




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