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Financement libyen: pourquoi Sarkozy est resté muet lors de son audition ?

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Soupçonné d’avoir détourné des fonds libyens pour financer sa campagne présidentielle « victorieuse » de 2007, Nicolas Sarkozy nie les faits qui lui sont reprochés. De nouveau été entendu le 4 juin à Paris par les juges d’instruction qui l’ont mis en examen l’an dernier, informe Le HuffPost, l’ancien président français a refusé de répondre aux questions des magistrats du pôle financier du tribunal de Paris, mettant en avant les recours déposés par son avocat Thierry Herzog.

“Répondre aujourd’hui à vos questions, ce serait reconnaître votre compétence”, a déclaré Nicolas Sarkozy dans le bureau des juges, au nouveau tribunal de Paris, selon Libération.

“Je suis mis en examen pour avoir abusé de mes fonctions publiques au service d’un Etat étranger”, a-t-il ajouté, selon le quotidien.

“Cette question est sérieuse et j’attends qu’elle soit tranchée par les juridictions compétentes”, a-t-il conclu avant de garder le silence.

Pour rappel, Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 21 mars 2018 pour “corruption passive”, “recel de détournements de fonds publics libyens” et “financement illégal de campagne électorale ».

Ouverte depuis 2013, cette enquête examine les accusations de financement libyen, formulées par l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine et d’anciens dignitaires libyens, tandis que d’autres les ont démenties.

L’affaire a démarré en mai 2012, avec la publication par le site Mediapart d’un document libyen accréditant la thèse d’un financement d’environ 50 millions d’euros, pour permettre notamment à la Libye de sortir de son isolement diplomatique.

Ziad Takieddine a lui-même assuré avoir remis entre fin 2006 et début 2007 trois valises contenant 5 millions d’euros en provenance du régime de Mouammar Kadhafi à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant.

L’ancien président, âgé aujourd’hui de 65 ans, fut ensuite l’un des artisans de la chute du dictateur, tué en 2011 par les rebelles libyens.

Claude Guéant et l’ex-trésorier de la campagne de 2007, Eric Woerth, ainsi que l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, en attente d’une éventuelle extradition depuis Londres, ont également formé des recours dans cette procédure, dont l’examen est prévu le 17 octobre.







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