Le chef de l’État français, Emmanuel Macron entend lever tout doute sur l’indépendance et l’impartialité de la justice dans l’affaire des emplois fictifs de l’épouse de François Fillon, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2017. Une affaire qui a bouleversé le cours de la campagne.
Y-a-t-il eu ou non des pressions politiques exercées sur la justice ? C’est la question à laquelle devra répondre le Conseil supérieur de la magistrature.
Une question qui se pose après les propos troublants tenus le 10 juin par l’ex-procureure nationale financier Eliane Houlette, qui a affirmé que le parquet général avait exercé « un contrôle très étroit » sur son instruction du dossier Fillon, en 2017.
Des propos « déformés », qu’elle a « regrettés » le lendemain dans un communiqué.
Selon l’ancienne magistrale, c’est en toute indépendance qu’elle a décidé de la mise en examen de François Fillon, les pressions qu’elles auraient subies « étaient d’ordre purement procédural ».
Il n’empêche, ces déclarations suscitent l’émoi de la classe politique et du clan de François Fillon, qui a toujours dénoncé une instrumentalisation politique pour faire échouer celui que l’on présentait alors comme le favori de l’élection.
Ce qu’il « pressentait » est désormais « établi » : « L’enquête n’a pas suivi un cours normal », assure ce samedi son avocat dans Le Figaro.