De l’amour à la haine…Guillaume Soro poursuit sa tirade de sa défunte alliance avec le président ivoirien Alassane Ouattara, avec des révélations fracassantes. En conférence de presse mardi à Paris, l’ex-président de l’Assemblée Nationale a accusé son ex-allié de n’avoir pas tenu ses engagements avec lui.
A l’en croire, comme rapporté par Africanews, en 2006, à quelques mois de sa nomination comme Premier ministre sous le régime de Laurent Gbagbo, il a conclu un « deal » avec celui qui était l’opposant numéro un du régime, Alassane Ouattara. Ce « deal » se formulait en trois promesses, révèle M. Soro.
« Le premier engagement, c’est que s’il gagnait les élections, je devais être son Premier ministre, c’est-à-dire pour cinq ans (…) Le deuxième, je devais être le numéro 2 de son parti, le RDR. D’ailleurs ce poste de vice-président créé en 2008 était réservé à ma personne, dès que je finissais ma mission à la tête du gouvernement (…) Troisième engagement, il devait faire deux mandats et je devais lui succéder comme cela a été fait au Mali entre Alpha Omar Konaré et Amadou Toumani Touré », a détaillé Guillaume Soro.
Pour corroborer ses propos, souligne la même source, l’ancien président de l’Assemblée nationale en veut pour témoin l’ex-président brukinabè Blaise Compaoré et un « guide religieux ivoirien » en présence de qui ces engagements ont été formulés.
Longtemps allié d’Alassane Ouattara, qu’il a aidé à porter au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro s’est ensuite brouillé avec lui, jusqu‘à la rupture début 2019.