Selon un haut responsable américain, un accord de paix entre la RDC et le Rwanda est toujours envisagé pour juin ou juillet.
Les Etats-Unis sont à pied d’œuvre pour la signature d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda d’ici juin ou juillet, a déclaré jeudi un haut responsable américain.
« Nous visons toujours un accord de paix en juin ou juillet » entre la RDC et le Rwanda, a indiqué Troy Fitrell, haut responsable au sein du Bureau des affaires africaines du Département d’Etat des Etats-Unis, lors d’une discussion publique organisée par le think tank Atlantic Council, faisant référence au processus de paix en cours en RDC.
La RDC et le Rwanda avaient déjà signé à Washington une Déclaration de principes en avril dernier, marquant une avancée significative vers le rétablissement de la paix dans l’est de la RDC, secoué par un conflit meurtrier. Selon la Déclaration de principes, la RDC et le Rwanda ont convenu de « créer un avant-projet d’accord de paix » avant le 2 mai.
« Cette semaine encore, nous avons des équipes techniques ici pour essayer d’atteindre la prochaine étape », a précisé M. Fitrell.
Les efforts de médiation pour ramener la paix dans l’est de la RDC se sont complexifiés, avec plusieurs initiatives menées par différents acteurs de manière parallèle. M. Fitrell a souligné que les diverses initiatives de paix en cours aux niveaux régional et international « se renforcent mutuellement ».
Depuis des décennies, l’Est de la RDC est en proie à conflits. Le Mouvement du 23 mars (M23) que Kinshasa accuse Kigali de soutenir multiplie les attaques dans la zone. Le Rwanda, de son côté, nie tout lien avec le M23 et accuse plutôt l’armée congolaise de collaborer avec des éléments résiduels des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe impliqué dans le génocide de 1994.
Le Rwanda a récemment annoncé son retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), accusant son voisin congolais d’ « instrumentaliser » le bloc avec le soutien de certains Etats membres.
Essama Aloubou