Le président américain, Joe Biden, a récemment annoncé sa décision d’exclure quatre pays africains du programme commercial de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). Cette loi vise à offrir des facilités commerciales aux pays africains pour exporter leurs produits aux États-Unis. Les pays concernés par cette exclusion sont le Gabon, le Niger, l’Ouganda et la République centrafricaine.
Les raisons invoquées par l’administration américaine pour cette décision sont diverses. Pour le Gabon et le Niger, tous deux dirigés par des militaires suite à des renversements de régimes démocratiques, les inquiétudes se concentrent sur la gouvernance et les violations des droits humains. En ce qui concerne la République centrafricaine, les États-Unis ajoutent des violations flagrantes des droits humains et des droits des travailleurs à la liste de leurs préoccupations.
L’Ouganda, quant à lui, est pointé du doigt en raison de sa loi anti-homosexualité. En mai 2023, ce pays avait déjà suscité la condamnation des États-Unis en raison de cette législation discriminatoire, et l’administration américaine avait averti que ses relations avec l’Ouganda seraient réévaluées.
L’impact économique de cette décision est significatif, notamment pour l’Ouganda, dont les exportations vers les États-Unis représentaient près de 175 millions de dollars en 2022. Cette exclusion soulève des questions importantes sur les liens économiques entre les États-Unis et l’Afrique et les conséquences pour les pays visés.