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La démocratie est menacée en Afrique de l’Ouest depuis août 2020. Des militaires ont pris le pouvoir au Mali, en Guinée et récemment au Burkina Faso à la suite de coups d’État. Les institutions internationales s’inquiètent de cette situation.
Alors que le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a échappé à un coup d’Etat ce mardi, l’ONU et la CEDEAO réagissent.
« La CEDEAO condamne cette tentative de coup d’État et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement », indique un communiqué publié à cet effet.
Pour l’institution sous-régionale, cette tentative de coup d’Etat est une préoccupation supplémentaire alors qu’une rencontre est prévue à Accra ce jeudi 3 février pour parler du cas du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée.
Pour le président Embalo, c’est « un acte préparé et organisé » qui se justifie par des « décisions (qu’il a) prises, notamment la lutte contre le narcotrafic et la corruption ».
Vainqueur du second tour des présidentielles de décembre 2019, bien que les résultats aient été contestés par son adversaire, Domingos Simoes Pereira, le président Embalo gouverne un pays considéré comme une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe.
Notons que depuis son indépendance du Portugal en 1974, la Guinée-Bissau est abonnée aux coups d’État. Petite nation d’environ deux millions d’habitants frontalière du Sénégal et de la Guinée, la Guinée-Bissau a connu quatre coups d’Etat et plus d’une douzaine de tentatives de coup d’État.
