En janvier 2018, l’univers du portage salarial, cette relation triangulaire entre une entreprise cliente, un freelance et une société tierse jourant le rôle d’employeur, a été secoué par un scandale. Au centre de l’affaire, un homme, Martial ARNEODO, un ancien salarié porté très remonté !
Martial ARNEODO, né en 1972, est un « expert » en informatique. Il a créé une société, M.A CONSULTING, qui n’a aucun salarié. Cette entreprise, a réalisé en 2017, un Chiffre d’Affaires de 45 800 €, pour un résultat net de 22 900 €.
Sur le plus gros forum français de freelancing, Freelance-info.fr , Martial offre ses services de prescripteur de sociétés de portage salarial « fiables » (sic).
Le site Freelance-info.fr est en fait la propriété de Olivier MARTIN, l’un des Administrateurs du Groupe Freelance.com, lequel détient un groupe de sociétés de portage salarial : AD’MISSIONS, VALOR, SAVOIR FAIRE ET COMPAGNIE. Ce groupe est le leader, en termes de chiffre d’affaires, du marché du portage salarial et pèse plus de 150 Millions d’Euros en Bourse.
Photo : Olivier MARTIN, propriétaire de Freelanceinfo.fr et administrateur de freelance.com
Une liste très convoitée : la liste des 6 entreprises recommandées par Martial.
Outre les sociétés qu’ils citent nommément et qu’il affirme avoir assigné en justice, il en a identifié 6 dont il adresse, en privé, la liste à tous ceux qui la lui demande :
Très intelligemment, Martial s’est transformé en expert en portage salarial éthique et fiable :
Et encore :
D’après le JOURNAL DU NET, Martial ARNEODO a suivi une formation succincte mais efficace :
- PIGIER LCF (EX-ESICAD) – AutreNICE1992 – 1993
- UNIVERSITÉ DE NICE – SOPHIA ANTIPOLIS – AutreNICE1990 – 1992
Un risque pénal non négligeable
Selon Maître KEDEDJIAN, avocat pénaliste, le risque pour l’association FEDEPS et pour Martial, n’est pas à exclure, d’être poursuivi en retour, lorsque le procès au pénal des 6 société de portage qu’ils ont assignées, pour dénonciation calomnieuse :
Pour qu’il y ait dénonciation calomnieuse, les éléments suivants doivent être réunis :
- une dénonciation adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir de donner suite ou de saisir l’autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l’employeur de la personne dénoncée ;
- l’auteur du délit dénonce un fait de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires ;
- le dénonciateur doit savoir que le fait est partiellement ou totalement inexact ;
- la dénonciation est dirigée contre une personne déterminée et peut se faire par tout moyen.
Si ces éléments sont réunis, le délit de dénonciation calomnieuse est constitué. Le dénonciateur risque 5 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
La vidéo de la gloire, pour les accusateurs : un passage en prime time sur FRANCE 3 :
Malgré cet activisme, la notoriété de Martial ne parvient pas à décoller. Ainsi son compte twitter, pourtant témoin ardent de ses combats, ne dépasse pas les 6 abonnés :
FRANCE : CONCURRENCE DÉLOYALE ? LE VRAI SCANDALE DU PORTAGE SALARIAL ?
Auteur Roger KANATE, à LOME, au Togo ( remerciement à Patrick K., notre correspondant à Paris )