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Togo: législatives du 20 décembre, le scrutin de tous les dangers ?

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Parodie d’élection, farce électorale, coup de force…les mots ne tarissent guerre pour qualifier les législatives du 20 décembre qui, inexorablement, se tiendront jeudi 20 décembre sur toute l’étendue du territoire national togolais. Même si les signaux sont au rouge, avec un risque élevé de graves troubles, vu la position de l’opposition déterminée à empêcher à tout prix ce scrutin, il convient de relever qu’il est trop tard pour cette dernière de corriger le tir. Pour nombre d’observateurs, l’on s’achemine indéniablement vers la constitution d’une Assemblée monocolore. Et c’est les responsables de la  C14 qui devraient certainement s’en mordre les doigts. 

Alors que la mobilisation ne faiblit pas pour appeler  à un report de quelques mois de ces élections, les tout premiers bulletins sont déjà présents dans les urnes, avec le vote par anticipation mardi des forces de l’ordre et de sécurité. Sur les réseaux sociaux, les messages inondent les plateformes de discussion invitant les concitoyens à s’abstenir du vote. Dans le camp adverse, on encourage vivement les militants du parti au pouvoir à s’acquitter de leur devoir civique.

Il est à noter que beaucoup avaient prédit que la date indicative du 20 décembre telle que définie par la feuille de route de la Cedeao, allait être repoussée. Mais, peine perdue. Les positions du ministre de la fonction publique Gilbert Bawara et son collègue de la Sécurité Yark Damehane n’ont fait que renforcer la détermination du pouvoir de Lomé à aller à ces élections, avec ou sans l’opposition traditionnelle, qui n’a d’ailleurs pas présenté de listes dénonçant des « irrégularités ».

Au sein de l’opinion, la peur gagne les cœurs, une psychose s’empare des centaines de foyers qui redoutent une escalade de violences. Le décès d’un enfant de 11 ans par balle le 8 décembre dernier est encore vif dans les esprits. Une mort de plus..une mort de trop, condamnée à l’unisson, intervenue au cours d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre dans certains quartiers de Lomé notamment à Agoè, banlieue nord de la capitale.

« Le meurtre crapuleux et honteux du petit apprenti mécanicien d’Agoè rejoindra-t-il la liste des nombreux Togolais tués dans des conditions jamais élucidées ? », s’est indigné un promoteur d’un site panafricain.

N’ayant pas trouver gain de cause auprès des facilitateurs, et ne sachant vers qui se tourner, la C14 réclame notamment des réformes constitutionnelles pour permettre la limitation des mandats présidentiels et, pour ce qui est des législatives en questions, la recomposition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la reprise de toutes les activités déjà menées par cette institution.

 

 

 

 




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