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Togo, mauvais élève en matière des droits de l’Homme

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La 63ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) se tient à Banjul en Gambie du 24 octobre au 13 novembre 2018. Le Togo est sous le feu des projecteurs à cette session.

La Gambie qui, tout comme le pays de Faure Gnassingbé, était un mauvais élève dans la sous région sur les questions liées aux droits de l’Homme et de la démocratie, a depuis le départ du dictateur Yaya Jammey, renoué avec les bonnes pratiques. Triste, le Togo par contre est toujours en mauvaise posture.

Tout en appréciant de façon générale l’évolution des droits de l’Homme dans certains pays sur le continent, le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains a cependant déploré la dégradation de la situation au Togo depuis août 2017 avec l’arrestation des défenseurs des défenseurs des droits de l’Homme.

Au cours de cette période, on assiste à la répression et au harcèlement des défenseurs des droits de l’Homme, rapporte le site togoscoop.

En effet, ils sont au nombre de quatre défenseurs des droits de l’Homme et membres de la société civile à être miss aux arrêts depuis le début de la crise socio-politique togolaise. Il s’agit notamment de Messenth KOKODOKO et Joseph EZA, membres du mouvement citoyen NUBUEKE, interpellés respectivement les 19 et 26 octobre 2017.

Le 04 avril 2018, c’était le tour de Assiba JOHNSON, président de la section togolaise du Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement, section-Togo (REJADD-Togo) qui, a été arrêté. Il lui a été reproché d’avoir diffusé de fausses nouvelles et outrage à autorité, à la suite de la publication d’un rapport préliminaire intitulé: « TOGO: Plus de 100 morts dans la répression des marches pacifiques du 19 août 2017 au 20 janvier 2018« .

Le Président du mouvement « En aucun cas », Folly SATCHIVI, a lui aussi été arrêté en août 2018 alors qu’il  était sur le point de donner sa position par rapport aux agissements de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui continuait unilatéralement les préparatifs des élections, malgré la feuille de route de la CEDEAO qui demande sa recomposition.  Il a été reproché au mouvement de Foly Satchivi de n’avoir aucune base légale et de troubler l’ordre public avec ses diverses sorties et manifestations.

Selon la déclaration de ROADDH, les violences politiques ont augmenté au Togo, notamment au centre du pays où les populations sont soumises à un état de siège.

Depuis lors, les défenseurs des droits de l’Homme ne cessent de demander au gouvernement togolais, la libération des défenseurs des droits de l’homme et les opposants politiques détenus dans les prisons du pays. Même la CEDEAO dans sa feuille de route, a souhaiter cela. Par ailleurs, les organisations des droits de l’Homme invite aussi le gouvernement à adopter une loi portant sur la protection des défenseurs des droits de l’homme en impliquant les organisations de la société civile.

Le gouvernement togolais est également prié de veiller au respect des directives sur la liberté de réunion et d’association en Afrique et renforcer les capacités des forces de l’ordre et des forces de sécurité en la matière; respecter le Protocole sur les élections et la démocratie en Afrique afin d’éviter une répétition des événements sanglants de 2005.

Bien que réélu au sein de la Commission des nations unies pour les droits de l’Homme, le Togo reste toujours épinglé en matière de respect des droits de l’Homme.




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