Des élections sont prévues un partout sur le continent au cours de l’année. Lesquelles devraient conduire (inéluctablement) à l’alternance politique dans bien des pays. Sauf un hold-up électoral, qui « légitime » souvent la réélection d’un chef d’Etat, au pouvoir depuis plus de deux décennies.
Mais, la donne semble changer au cours de ces cinq dernières années. La page des « vieux présidents » semble définitivement tournée. Et l’heure est à la limitation du nombre de mandant à deux. De gré ou de force, des dirigeants sont amenés à rentrer dans l’histoire même si d’autres continuent d’user de subterfuges constitutionnels pour se faire réélire.
Ainsi, à 93 ans, Robert Mugabe a fini par démissionner, après 37 ans à la tête du Zimbabwe. En Gambie, Yahya Jammeh a quitté le pouvoir, après 22 années sans partage. En Angola, le président a laissé la place à son successeur après 38 années en place.
Le jeu démocratique se développe ces dernières années en Afrique avec à la clé, des présidents Africains à l’instar de Alassane Ouattara, qui a renoncé à briguer un troisième mandat à la tête de la Cote d’Ivoire, bien que la Constitution le lui autorise.
Mais, la soif du pouvoir de six « dictateurs », au pouvoir depuis plus de 20 ans, n’est visiblement pas étanchée. L’on dénonce encore des élections contestées avec son corolaire de victimes ici et là.
Voici 6 présidents au pouvoir soit depuis plus de 20 ans soit bientôt 40 ans :
- Guinée équatoriale : Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 38 ans
- Cameroun : Paul Biya, au pouvoir depuis 35 ans
- Ouganda : Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 31 ans
- Soudan : Omar Hassan el-Bechir, au pouvoir depuis 28 ans. Arrivé par un coup d’État, il a été condamné par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.
- Tchad : Idriss Deby, au pouvoir depuis 27 ans.
- Erythrée : Issayas Afewerki, au pouvoir depuis 24 ans