En Algérie, 230 pompiers ont été lourdement sanctionnés lundi, pour avoir la veille à Alger pour l’amélioration de leurs conditions de travail et salariales, dans un climat social dégradé.
« Ces 230 agents (de la Protection civile) sont suspendus dans un premier temps, puis, dans un deuxième temps, ils seront poursuivis en justice pour avoir enfreint la loi », a promis le ministre de l’Intérieur via un communiqué.
Ces sapeurs-pompiers sont accusés notamment d’avoir enfreint le « statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la Protection civile ». Le ministère de l’Intérieur dénonce « une trahison des devoirs et responsabilités dans le but de déstabiliser et de discréditer ce corps de métier ».
Dimanche, plusieurs centaines d’agents de la Protection civile, pompiers pour la plupart, avaient défilé en uniforme non loin du siège de la présidence algérienne à El Mouradia. Ils réclamaient notamment la libération d’un des leurs, arrêté le même jour sans explication. Ils se plaignent que leur salaire de base n’est que de 15.000 dinars alors que le salaire national minimum garanti (SNMG) est de 20.000 dinars (un peu plus de 125 euros) depuis 2020.
La marche a été violemment réprimée par la police, selon des déclarations de pompiers relayées sur les réseaux sociaux.
Cette décision du ministère de l’Intérieur risque d’attiser les tensions sociales qui ne cessent de s’accumuler depuis plusieurs semaines en Algérie.