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Cameroun : plusieurs maires menacés de destitution

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Au Cameroun, plusieurs élus communaux ne pourront pas terminer leur mandat. Selon les échos qui parviennent des communes, la plupart des maires concernés sont accusés de mauvaise gestion, corruption entre autres. 

A Eseka, une commune située dans le département du Nyong-et Kelle, région du Centre, le maire du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (Pcrn) Sylvain Tjock, reste en fonction malgré les multiples tentatives de destitution auxquelles il a déjà échappé.

Le 15 décembre 2020 lors de la session ordinaire d’adoption des comptes pour l’exercice 2021 de la commune d’Eseka, Sylvain Tjock avait été accusé par ses conseillers de gestion cavalière et de mise à l’écart du conseil municipal.

Le 16 mars 2021, dans une correspondance adressée au préfet d’Eseka, 13 conseillers municipaux avait invité l’autorité administrative a une session extraordinaire du conseil municipal, avec pour principal sujet à l’ordre du jour, la destitution du maire. Une invitation à laquelle, l’autorité administrative n’avait pas donné suite, arguant l’insuffisance d’éléments et le non-respect de la règlementation.

Au mois de juillet 2021, 12 conseillers sur 25 de cette commune, avaient refusé de signer les délibérations lors d’une nouvelle session ordinaire de la commune. Le président national du PCRN, le député Cabral Libii, avait été obligé d’organiser des assises avec les différentes factions du conseil municipal, chose qui n’a pas calmé les contestataires.

A Yokadouma dans la région de l’Est. 27 des 39 conseillers municipaux avaient exigé, dans une lettre adressée au préfet de la Boumba-et Ngoko, région de l’Est, la destitution du maire de Yokadouma, Ernest Timothée Abono Mpoumbiel. Le maire de Yokadouma est accusé de gestion financière opaque. Sa mairie tient d’ailleurs le flambeau des mouvements de grève, du fait de salaires impayés, soit environ 14 mois au total.

Malgré les tentatives d’apaisement du maire et son parti, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc), les conseillers municipaux n’entendent pas lâcher prise. Les conseillers accusaient également le maire d’absentéisme au travail. Une réunion tenue en interne par les instances locales du Rassemblement démocratique du peuple camerounais a permis d’apaiser les esprits. 

A Maroua 1er dans la région de l’Extrême-Nord, un groupe de conseillers municipaux a saisi le préfet du Diamaré le 8 juillet dernier, pour initier une procédure de destitution du maire de Maroua 1er, Hamadou Hamidou. Leur demande a également été rejetée pour non-respect des exigences légales. 

Les maires déchus 

Si les maires cités plus haut n’ont pas été déchus, certains de leurs homologues ont été mis en disgrâce depuis la fin des élections municipales de février 2020. C’est le cas du maire de Lagdo, Luc Kaga, qui a été évincé deux ans après sa prise de fonction. Au cours d’un conseil municipal extraordinaire organisé le 4 mars 2022, en présence du préfet du département de la Bénoué, Oumarou Haman Wabi, 29 des 31 conseillers municipaux qui ont participé à cette délibération ont déposé le maire. Au motif d’une gestion inappropriée des recettes de cette commune. 

C’est aussi le cas de la commune de Banwa, dans le département du Haut-Nkam, région de l’Ouest. Le maire de cette commune, Charles Kaméni, ainsi que ses deux adjoints, ont été renversés, au cours d’une session extraordinaire le 22 novembre 2020. Accusés de mauvaise gestion des finances de la commune des centimes additionnels communaux. 

Essama Aloubou




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