L’interrogation reste fondée. En Côte d’Ivoire, alors que l’opposition appelle à une médiation internationale, la situation s’enlise. Dans la foulée, la médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est qualifiée d’échec. C’est la position exprimée mercredi par l’ancien l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, qui a appelé à une intensification de la désobéissance civile.
« Contrairement à nos aspirations et à nos attentes que la CEDEAO pourrait nous permettre d’avancer, cette mission a marqué une sorte d’impuissance face aux revendications de l’opposition et à amener le gouvernement, le chef de l’Etat et sa coalition politique à faire des concessions. », a indiqué Affi N’Guessan
En début de semaine l’organisation régionale avait appelé à des pourparlers entre le pouvoir et l’opposition pour apaiser les tensions et renoncer au boycott des élections.
Le pays sombre de plus en plus dans la violence alors que sept personnes sont mortes dans des affrontements inter-communautaires à dix jours du scrutin.
Les craintes de nouvelles violences meurtrières sont grandes, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.
Survenant après une décennie de tensions qui avaient coupé le pays en deux, elle avait fait 3.000 morts.
Une vingtaine de personnes sont mortes depuis le mois d’août dans des violences liées à la présidentielle du 31 octobre, à laquelle le président Alassane Ouattara se présente pour un troisième mandat vivement contesté par ses opposants.