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Elu vendredi dernier président du Centre gabonais des élections (l’organe chargé d’organiser les élections au Gabon), Michel Stéphane Bonda a obtenu huit voix sur dix auprès des électeurs dans un collège électoral composé de cinq représentants de l’opposition et cinq de la majorité. Les contestataires ont saisi la Cour constitutionnelle pour annuler l’élection de celui qui aura la charge d’organiser au moins trois élections cette année au Gabon.
Même si l’élu a déclaré que « c’est la démocratie qui a gagné », son élection a été contestée par les trois opposants qui n’ont pas pris part aux élections. Ils ont d’ailleurs saisi la Cour constitutionnelle.
Michel Stéphane Bonda est accusé d’être un cadre du Parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir. Jean-Valentin Leyama estime que le nouveau président est illégal et illégitime : « Trois commissaires ont contesté leur désignation par le ministre de l’intérieur auprès de la Cour constitutionnelle. En vertu de l’article 85 de la Constitution, toute la procédure devait être suspendue jusqu’à ce que la cour se prononce. »
Emmanuel Nze Békalé, doyen des membres de la Cour constitutionnelle, a regretté la duplicité des acteurs politiques. Selon lui, l’article 85 de la Constitution citée fait l’objet d’une fausse interprétation.
Avant son élection, Michel Stéphane Bonda était ministre délégué aux Eaux et forêts. Docteur en philosophie, il est diplômé de l’université de Poitiers en France, il fut également journaliste. S’il est maintenu à la tête du Centre gabonais des élections, il aura l’immense tache d’organiser au moins trois scrutins cette année : une élection présidentielle, des législatives et des élections locales.
Essama Aloubou
