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Invité par son homologue rwandais Paul Kagame à participer à la commémoration du 25ème anniversaire du génocide rwandais, le président français Emmanuel Macron ne sera pas au rendez-vous. Il sera représenté à Kigali le 07 avril par Hervé Berville, député de la deuxième circonscription des Côtes-d’Armor et porte-parole de la République en marche (LRM) au Parlement. Cette nouvelle désole Charles Habonimana rescapé du génocide pour qui la « France doit assumer sa responsabilité ».
Charles Habonimana est co-auteur de l’œuvre « Moi le dernier Tutsi » qui relate les témoignages de l’auteur. Il avait 12 ans au moment des faits et avait assisté à l’assassinat de toute sa famille. Pour l’ancien président du Groupe des anciens étudiants rescapés du génocide au Rwanda, la France a soutenu en 1994 un régime radical et raciste.
« En France, l’appareil de l’État ne bouge pas. J’ai cru que le président Emmanuel Macron viendrait au Rwanda pour le 25° anniversaire du génocide. Lorsque Paul Kagame est venu à Paris en mai 2018, j’ai vraiment cru que Macron lui rendrait cette visite onze mois plus tard et que je lui serrerai la main ! Je voyais en lui un jeune chef d’État, qui n’avait pas trempé dans cette affaire et qui n’avait aucune raison d’épouser l’idéologie des anciennes autorités françaises. En tant que rescapé du génocide, en tant que Rwandais, en tant que jeune, enfin, j’aurais vraiment aimé qu’il vienne. J’ai 37 ans et lui 40 ans. Nous sommes de la même génération. Je croyais qu’il était courageux », déplore Charles Habonimana dans un entretien accordé Jean Christophe Ploquin. Le jeune Rwandais ne désespère point. Il lance une cette fois-ci l’invitation à Macron de participer à la cérémonie qui se tiendra à Paris.
« S’il ne peut pas venir à Kigali, il peut aller à Paris, où il y aura une grande commémoration, avec Barbara Hendricks qui lui a demandé de venir » lance-t-il.
