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Ghana : colère des populations suite aux affiches dédiées aux LGBT+ (photos)

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L’homosexualité ne peut prospérer en terre ghanéenne. Après des appels incessants d’un farouche opposant, des géantes affiches promouvant l’acceptation des personnes LGBT+ ont été arrachées dans le pays, très religieux à majorité chrétienne, et dirigé par Nana-Akoufo Ado.

A l’occasion du mois des fiertés, renseigne Franceinfo, des militants LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, ou encore intersexes) ont érigé des affiches hautes de plusieurs mètres dans plusieurs villes du Ghana, dont Accra la capitale, pour favoriser « l’amour, la tolérance et l’acceptation », en couleurs arc-en-ciel.

Ces affiches ont provoqué la colère d’une partie conservatrice du pays ouest-africain et notamment celle du député Samuel George, qui a appelé à les « faire tomber ». 

Samuel George est le fer de lance d’une proposition de loi controversée visant à restreindre les libertés des personnes LGBT+.

Dans la foulée, des vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux ont montré plusieurs affiches découpées, en tas sur le sol et en feu.

Discriminations

Le mouvement pour les droits des personnes LBGT+ au Ghana a regretté la destruction de ces affiches tout en rassurant sa communauté. « Nous vous demandons de rester calme et de ne pas paniquer car tout est sous contrôle. Nous sommes présents, nous sommes queer et nous n’allons nulle part », a affirmé le mouvement.

Au Ghana, les relations entre personnes de même sexe sont interdites mais il n’y a eu aucun cas de poursuite aux termes de la loi datant de l’ère coloniale. Cependant, les personnes queer (dont l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ne correspondent pas aux modèles dominants) y sont régulièrement la cible de discriminations.

Loi controversée

La proposition de loi « pour la promotion des droits sexuels appropriés et des valeurs familiales ghanéennes », largement soutenue par les organisations religieuses locales, est condamnée par une partie de la communauté internationale et les défenseurs des droits.

Cette loi, soumise au parlement par des députés de l’opposition, prévoit notamment de criminaliser la défense des droits des personnes LGBT+, une obligation de dénoncer « des suspects », la promotion des thérapies de conversion ou encore l’imposition de peines de prison plus lourdes pour condamner l’homosexualité.




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