Accusé de soutenir les rebelles du Red-Tabara, le président rwandais Paul Kagame refuse de reconnaître son soutien au mouvement rebelle et opte pour une résolution diplomatique du conflit.
Le président burundais Evariste Ndayishimiye, a accusé le Rwanda de « loger, ravitailler et financer » les rebelles du RED-Tabara, qui ont tué des civils lors de leur attaque du poste de Vugizo dans la zone de Gatumba le 22 décembre 2023.
Face à ces accusations d’une gravité extrême, la réaction du gouvernement rwandais ne s’est pas faite attendre.
Paul Kagame a appellé à une « résolution à l’amiable » de la crise avec le Burundi. Mais Kigali qui refuse cependant de reconnaître son soutien aux rebelles burundais RED-Tabara.
L’administration Kagame pense que Bujumbura devrait privilégier la voie diplomatique pour le règlement de leur différend.
« Le gouvernement du Rwanda rejette les commentaires de SE Évariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi, alléguant le soutien du Rwanda aux groupes rebelles armés burundais basés dans l’Est de la RDC. Le Rwanda n’est associé, d’aucune manière, à aucun groupe armé burundais », a déclaré Kigali.
Le Rwanda a rappelé que dans un esprit de coopération mutuelle, il avait déjà remis, par l’intermédiaire du Mécanisme conjoint de vérification élargi, des combattants burundais entrés illégalement au Rwanda.
L’administration Kagame a exhorté le gouvernement du Burundi à répondre à ses préoccupations « par une résolution à l’amiable ».
On se rappelle que c’est au cours d’une émission que le président Evariste Ndayishimiye a ouvertement accusé le Rwanda de soutenir les RED-Tabara qui, selon lui, combattent aussi aux côtés du M23 dans l’Est de la RDC.
Essama Aloubou