Dans un environnement marqué par le chômage des jeunes et les envies de départ vers d’autres pays pour se chercher, certains jeunes maintiennent la flamme de l’espoir et développent petit à petit leurs propres initiatives. C’est le cas de Kodjo Antoine Dzamah qui espère faire progresser son propre empire agricole.
C’est à Djogblakopé tout près de Djagblé dans la banlieue de Lomé la capitale Togolaise que Kodjo Antoine Dzamah s’évertue quotidiennement dans ses activités. Depuis bientôt 30 ans, l’homme a a réussi à transformer tout ce qu’il y a de mieux dans son environnement, au sein de son centre mythique baptisé « SICHEM ».
« L’un des faits qui a renforcé ce rêve de devenir entrepreneur agricole était de voir l’étendue des terres cultivables en France lors de mon parcours. La ferme SICHEM développe en son sein l’agriculture (maïs, manioc, patate douce, quelque fruitier), l’élevage et pour ces 10 dernières années, elle s’est lancée dans la transformation de ses produits », confie l’entrepreneur agricole à succès à notre confrère Agridigitale.
Le premier responsable du SICHEM reste fier de la réussite qui suit son engagement de plusieurs décennies. Aujourd’hui, la reconnaissance des efforts et de la réussite de cette ferme-école va au-delà des frontières du Togo.
« Pour la campagne 2017, nous avons produit plus de 1500 bouteilles de sirops, plus de 300 bouteilles de confitures, 10 mille purée de tomate », indique l’entrepreneur.
Outre la transformation, SICHEM s’est également lancée dans la culture des plantes médicinales principalement l’artemisia (l’un des meilleurs remèdes contre le paludisme). Une manière pour elle de répondre à la réalité du terrain et répondre à des attentes toujours fortes.
Mais en dehors de la production, le centre a une autre grande préoccupation. Elle forme depuis des années des jeunes entrepreneurs passionnés de l’agriculture ou de l’élevage afin que ceux-ci réussissent à entreprendre dans leurs communautés. SICHEM propose également des formations professionnelles en maçonnerie et de la briqueterie à base de matériaux locaux durables aux jeunes.
« Le centre forme des entrepreneurs agricoles ; des gens capables de repérer dans leur milieu des opportunités et mettre en route des projets qui valorisent ces opportunités », souligne Antoine.
Déjà, le centre se réjouit de la soixantaine de jeunes qu’il a formés et qui sont déjà lancés sur le terrain.