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La décision a été rendue ce mercredi par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
La baguette de pain vient d’être inscrite par l’Unesco, ce mercredi 30 novembre, au patrimoine immatériel de l’humanité. La baguette de pain était en concurrence avec le raï algérien, le luth d’Asie centrale ou encore la harissa tunisienne. Les boulangers-pâtissiers y voient une reconnaissance pour leur communauté d’artisans. « C’est une reconnaissance pour la communauté des artisans boulangers-pâtissiers. (…) La baguette, c’est de la farine, de l’eau, du sel, de la levure et le savoir-faire de l’artisan », s’est félicité Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française dans un communiqué.
Le choix de présenter la candidature de la baguette de pain avait été effectué en 2021 par la France, qui l’avait préférée aux toits de zinc de Paris et à une fête vinicole jurassienne. Cette reconnaissance est particulièrement importante compte tenu des menaces qui pèsent sur ce savoir-faire, comme l’industrialisation et la baisse du nombre de leurs commerces, surtout dans les communes rurales.
Le Comité du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, présidé par le Maroc, examine cette semaine une cinquantaine de demandes d’inscription. Parmi elles : le chant populaire raï (Algérie), les fêtes foraines (France et Belgique), la culture du « tchaï/thé » (Azerbaïdjan et la Turquie), les techniques traditionnelles de transformation du thé (Chine), le rubab, luth d’Asie centrale (Iran/Tadjikistan/Afghanistan), la slivovitz, l’alcool de prune de Serbie, le rhum léger (Cuba), ou encore le savoir-faire et les pratiques culinaires autour de la harissa, le condiment traditionnel tunisien.
Essama Aloubou
