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« Les infrastructures coûtent chères à l’Afrique », fustige Macky Sall

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A l’ouverture jeudi 02 février des travaux de la 2è édition du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique, Macky Sall, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a déploré que « les infrastructures du continent restent encore sous-financées en volume et mal financées en termes de taux d’intérêt et de délais de remboursement ».

La problématique du déficit infrastructurel du continent et ses causes ont été au cœur des débats.

D’après de nouvelles estimations de la Banque Africaine de Développement (BAD), renseigne-t-on, 130 à 170 milliards de dollars seraient nécessaires au développement infrastructurel du continent, avec un besoin de financement de l’ordre de 67,6 à 107,5 milliards de dollars.

« Il est vrai que l’impact de la pandémie a freiné nos efforts sur les infrastructures avec le ralentissement de l’activité économique et la réorientation des dépenses publiques vers des urgences sanitaires et sociales. Mais, même sans ces difficultés conjoncturelles, l’Afrique a toujours payé cher ses projets à cause de taux d’intérêt élevés« , a fustigé le président sénégalais.

Macky Sall a aussi souligné les « délais souvent courts à quelques exceptions près » au terme desquels les pays africains sont tenus de rembourser leurs dettes pour notamment financer la construction d’infrastructures.

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a ainsi critiqué les « notations abusives des agences d’évaluation et la perception du risque d’investissement en Afrique, toujours plus élevée que le risque réel ».

Macky Sall a indiqué avoir également œuvré durant tout son mandat à la tête de l’UA pour améliorer l’image du continent noir pour une meilleure perception. Dans ce sens, il a exhorté les dirigeants africains à poursuivre le plaidoyer sur la réforme de l’architecture financière mondiale.

Au-delà de l’accès au financement, l’hôte de la rencontre a invité les responsables étatiques à relever les défis de la planification et de l’ingénierie technique et financière des projets pour les rendre bancables. A l’en croire, 61 % des 69 projets du 2ème Plan d’actions prioritaires du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP2) n’ont pas encore fait l’objet d’études de faisabilité pour être susceptibles d’attirer des investisseurs privés.

« Il y a lieu de créer une synergie entre les banques multilatérales de développement, les partenaires techniques et financiers et le Fonds de préparation des projets du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) pour améliorer les études de faisabilité des projets prioritaires », a-t-il suggéré.

Le président sénégalais espère ainsi que la présentation des 20 projets sélectionnés dans le cadre des sessions d’échange et le partage d’expériences en matière de préparation, d’exécution et d’exploitation de projets pourront servir de cas d’école pour aider à lever les obstacles dans ces différentes étapes.

Avec APA




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