La vidéo a fait le tour de la planète. L‘incident de la gifle reçue par le président Emmanuel Macron, survenu dans la Drôme le 8 juin, n’a laissé personne indifférent en France. Alors que l’agression a rapidement été condamnée par toute la classe politique, l’Élysée assure qu’il s’agit d’un ‘acte isolé’.
Cette gifle peut-elle avoir des conséquences sur la campagne électorale, sur l’opinion ou sur la manière de faire campagne ? Voilà la question qui est sur toutes les lèvres.
Faisant une analyse de la situation, Olivier Rouquan, politologue, chercheur associé au Centre d’études et de recherches de sciences administratives et politiques (Cersa), répond au micro de RFI
« Le chef de l’État a fait un rappel à l’ordre finalement, et je pense que les leaders ont intérêt à rappeler que la démocratie est d’abord fondée sur l’argumentation, sur la délibération raisonnée et ils ont, entre eux, intérêt à faire preuve de beaucoup de respect les uns vis-à-vis des autres ; ainsi ils l’obtiendront de la part des citoyens. Deuxièmement, un représentant doit être respecté et il y a aussi à rappeler quand même ce qu’est une institution. Elle est au-dessus de la société civile. Il faut donc refaire de la pédagogie et, en même temps, faire preuve d’une certaine autorité pour être respecté. Et ça, ça appelle à changer un peu le registre de communication, parfois ».