Le débat reste vif sur la question à l’Assemblée nationale. Et c’est suite à une note adressée par le député Claudel-André Lubaya au ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu.
Le député ne s’oppose pas à la vente des blocs pétroliers, mais se dit préoccupé par le manque de transparence sur le dossier d’appels d’offres pour l’exploitation de 27 blocs pétroliers et 3 gaziers continue de défrayer la chronique.
Par ailleurs, il interpelle le ministre des Hydrocarbures sur le manque d’estimations précises du volume des ressources que le gouvernement évalue à 22 milliards de barils.
D’abord, explique-t-il, le gouvernement n’a pas respecté la loi qui lui fait obligation de publier les travaux de recherches géologiques, géochimiques et géophysiques préalablement réalisées.
Le risque selon Claudel Lubaya, est le bradage du peu de ressources qui restent encore au pays. « Aucune étude n’a été rendu public et nous pouvons en conclure qu’aucune étude n’existe en réalité. »
Pour le député, ni la célérité, ni le vœu du gouvernement de renflouer les caisses ne sauraient justifier les irrégularités.
« Sur l’ensemble du territoire national, les ressources minières sont surexploitées sans compter les conséquences incommensurables sur l’environnement. Leurs retombées financières ne profitent et n’ont jamais profité en rien aux communautés locales ni à l’ensemble de la population qui continue à croupir dans la misère. »
Pour sa part, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu rassure qu’aucune loi n’a été violée.
« Nous n’avons violé aucune loi. Nous avons suivi la procédure et tout ce que nous avons fait jusque-là est légal à 100%. Il y a des études qui sont là, elles sont réelles. Il y a même des études qui ont été faites depuis 1950 et nous quand nous sommes arrivés au ministère, nous avons travaillé avec la société Sigmorid qui a fait des études sur nos trois bassins sédimentaires et pratiquement sur tous les blocs pour que nous puissions avoir la potentialité de ce qu’il y a mais après l’exploration, on pourra certifier à 100%. »
En attendant, le ministre continue de faire la promotion de ces blocs pétroliers. En quinze jours, il s’est rendu aux États-Unis, au Canada et en Afrique du Sud. Prochaine étape l’Europe.