En République démocratiques du Congo, les multiples avantages à vie réclamés par d’anciens dignitaires, irritent les organisations de la société civile, qui militent pour la réduction du train de vie excessif des institutions.
Indemnités colossales, frais de logement, soins médicaux, garde policière, titres de voyage et passeports diplomatiques…
Les anciens présidents de deux Chambres du Parlement congolais réclament l’application d’une loi controversée consacrant des avantages au bénéfice notamment d’anciens présidents de la République, anciens présidents du Parlement et anciens Premiers ministres.
L’Ong congolaise Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) juge la démarche « inopportune et scandaleuse » au moment où la rémunération colossale des députés fait polémique.
« Nous ne sommes pas d’accord parce que ces anciens chefs de corps constitués ne peuvent pas dire aujourd’hui qu’ils sont logés à la même enseigne que des personnes qui vivent dans la précarité. Nous leur demandons de renoncer à ces avantages« , a plaidé Me Georges Kapiamba de l’ACAJ.
« La temporalité sociale actuelle ne peut pas fonder le gouvernement ainsi que le Parlement à pouvoir prévoir dans le budget de l’exercice 2023 tous les avantages qu’ils sont en train de réclamer. Il faudrait que cette loi soit révisée de manière à réduire les avantages« , ajoute-il.
En 2018, aux dernières heures du régime de Joseph Kabila (photo), cette loi controversée avait été adoptée pour mettre les anciens dignitaires à l’abri de la précarité, mais elle pourrait peser lourdement sur le Trésor public.