C’est un cri d’alarme lancé par des évêques catholiques congolais, face aux atrocités commises par les rebelles du M23. Ces derniers appellent à une marche le 4 décembre pour exiger la fin des violences notamment dans l’est du pays.
Dans une déclaration commune, renseigne RFI, les évêques de l’Église catholique appellent les Congolais et les fidèles catholiques à une marche le dimanche 4 décembre prochain à travers le pays pour exiger la fin des violences.
Ce texte de plusieurs pages est « un cri de désarroi, un appel à la responsabilité », explique, au micro de RFI, Mgr Donatien N’shole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).
Il affirme que « l’heure est grave » et que « le pays est en danger ».
« Les gens ne cessent de mourir, et particulièrement à l’est du pays. C’est le M23 et on sait que ce groupe armé est soutenu par les pays étrangers. Les évêques ont lu quelque part : « Aide-toi et le ciel t’aidera ». Quelque part, il y a une complaisance qui frise la complexité », commente-t-il.
Elle dénonce notamment les déclarations de la communauté internationale : « Cette communauté a donné un embargo aux groupes armés dont le M23. Mais cette communauté sait que c’est le Rwanda qui arme. Mais elle ne donne pas l’embargo au Rwanda. Qu’est-ce que cela signifie ? Ce n’est pas le chaud et le froid. La communauté internationale a tous les leviers pour arrêter cette situation ».
Et il s’interroge : « Qu’est-ce qu’on vise ? La balkanisation de notre pays. Les évêques disent oui au dialogue, oui à la diplomatie. Mais il y a des choses qui ne vont pas être négociées, à savoir l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale ».