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Deux personnages clés du cercle restreint du président congolais Félix Tshisekedi viennent d’être remplacés. Les ordonnances de nomination de leurs remplaçants à la tête des services d’intelligence ont été rendu publiques ce mardi à la télévision d’État.
François Beya, ancien conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, avait été mis à l’écart depuis le mois de février 2022 sans être remplacé et Jean-Hervé Mbelu Bionsha, chef de l’Agence nationale des renseignements (ANR), a été mis à l’écart récemment en pleine période de crise sécuritaire dans l’Est du pays et tensions politiques.
Daniel Lusadisu, un ancien colonel du corps de santé militaire sous le maréchal Mobutu, est le nouveau chef de l’Agence nationale des renseignements (ANR). Réputé proche du président Félix Tshisekedi, ce sexagénaire aura pour mission d’« humaniser et professionnaliser » l’ANR.
Quant à François Beya, écroué en justice depuis plusieurs mois pour un supposé « complot », il est remplacé par l’ancien juge à la Cour constitutionnelle Jean-Louis Esambo, doyen de la faculté de droit à l’université de Kinshasa.
À cinq mois des élections générales, la valse des sécurocrates à Kinshasa interroge quand l’on sait que le président nigérien Mohamed Bazoum a été destitué par des éléments de sa garde rapprochée.
Selon l’analyse de certains experts, cette nouvelle page qui s’ouvre au sein de l’appareil sécuritaire congolais est un tournant décisif voulu par le chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi dans un contexte sécuritaire tendu, avec un conflit armé qui perdure à l’Est et des élections sous haute tension prévues en décembre. Les nouveaux sécurocrates de Kinshasa représentent une rupture consommée avec le « sytème Kabila », réputé pour sa répression politique féroce.
