En République démocratique du Congo (RDC), après la cérémonie d’investiture, le nouveau président de la République, Félix Tshisekedi, a pris possession de ses bureaux. La place tenue par son prédécesseur, Joseph Kabila durant 18 ans, a ainsi été libérée, vendredi 25 janvier. Pour cette cérémonie, appelée sur place « de remise et de reprise », les deux hommes se sont longuement entretenus à huis clos. lls se sont séparés sur les marches du bureau présidentiel et à cette occasion, le nouveau chef de l’Etat a redit sa volonté de libérer les prisonniers politiques et de fermer les cachots non autorisés. Lors de cette cérémonie, on notre également que Vital Kamerhe, président de l’UNC et co-listier de Félix Tshisekedi durant la présidentielle, est le nouveau directeur de cabinet de la présidence. Le nouveau chef de l’Etat a assisté, vendredi soir, à son premier conseil supérieur de Défense. La prochaine étape visera la formation d’un gouvernement.
Avant l’investiture, les deux coalitions au pouvoir, CASH et le Front commun pour le Congo (FCC), évoquaient la nomination d’un informateur, personnalité nommée par le président et chargée d’identifier une majorité parlementaire et de former le gouvernement, en cas de cohabitation. C’est ce que prévoit la Constitution.
« Cela ne sera pas nécessairement le cas », explique, aujourd’hui, le ministre de la Communication, Lambert Mendé. « Cela n’aura lieu que s’il y a des difficultés, mais ce qui ressort des discours des deux chefs de coalition, c’est plutôt l’intention de former une nouvelle majorité », estime le porte-parole du gouvernement sortant.
Coalition ou cohabitation ? La question semble désormais tranchée. Dans l’entourage du nouveau président, on ne parle plus d’un informateur mais d’un simple « formateur de gouvernement », issu de Cach ou de la société civile. Il s’agirait d’ « une personnalité consensuelle, acceptée par le FCC qui a la majorité numérique », reconnait un proche de Félix Tshisekedi.
Les négociations pour la formation du nouveau gouvernement pourraient encore prendre entre deux et quatre semaines, dit-on. En attendant, sur proposition du Premier ministre, le gouvernement actuel devrait démissionner – c’est ce que veut la coutume – mais resterait, pour expédier les affaires courantes.
Autre étape cruciale, celle de la rentrée parlementaire de la nouvelle Assemblée. Elle est prévue lundi 28 janvier. L’Assemblée sera provisoirement dirigée par le doyen des députés, Gabriel Kyungu, issu de la coalition de l’opposition Lamuka. Il devra mettre en place deux commissions, l’une chargée de valider le mandat des députés élus, selon les résultats provisoires, et l’autre de rédiger le règlement de la nouvelle Assemblée, avec une bataille en vue, celle de la taille des groupes parlementaires.
Source: RFI