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Chad's President Idriss Deby Itno sits in an armchair at the presidential palace prior to his meeting with French Prime Minister in N'Djamena, Chad, December 29, 2016. REUTERS/Alain Jocard/Pool - RC1D5058AD40

Tchad: vers la fin de la crise sociale ?

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Le Tchad va-t-il bientôt conjuguer au passé, la grave crise sociale que traverse ce pays depuis plusieurs mois ? l’espoir est tout de même permis, puisque le pays dirigé d’une main de fer par Idriss Deby vient de trouver un accord sur une restructuration globale de la dette tchadienne vis-à-vis de Glencore. Évaluée à près d’un milliard de dollars et demi de dollars, cette dette constituait sans doute un poids énorme sur l’économie tchadienne empêtrée dans une interminable crise.

Selon les autorités de Ndjamena, la restructuration de cette dette colossale va permettre de garantir la soutenabilité de la dette extérieure du pays et d’assurer le financement de son programme triennal avec le Fonds monétaire international. En 2014, le Tchad a emprunté près d’un milliard et demi de dollars auprès de la société anglo-suisse, afin de racheter les intérêts financiers de Chevron dans le secteur pétrolier. Le remboursement de cet emprunt devait se faire sur les revenus pétroliers, mais le Tchad traverse depuis lors une profonde crise économique liée à la chute des cours du pétrole, qui a commencé à se ressentir en 2014.

Cette remise de dette peut-il avoir une incidence sur la situation économique grabataire actuelle du Tchad ? trop tôt pour avancer une affirmation, mais toujours est-il que cette restitution constitue un bouffé d’oxygène pour ce pays. La situation au Tchad est critique. Cela fait plusieurs semaines que l’administration publique est à l’arrêt avec la grève des travailleurs du secteur public après avoir constaté que des coupes ont été opérés sur leurs salaires. Le gouvernement indique que les réductions des salaires sont inévitables. Cette situation a poussé les Tchadiens à manifester leur colère à travers les rues du pays.

Selon le taux de pauvreté, les tchadiens vivent en deçà de 1$. Pourtant, un tchadien doit débourser plus de 5 dollars pour un repas par jour. Déjà, l’accès aux services sociaux de base n’est pas donné à plus de 60% de la population. Mais avec cette crise sociale, les centres de santé et hôpitaux sont fermés.  Les personnes n’ayant pas de ressources pour aller dans les centres privés sont désemparées.

Cette restitution de dette ne provoque pas tout de même une euphorie dans le pays, bien que certains sont conscient des retombées positives qu’elle aura sur l’économie totalement exsangue du Tchad




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