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Tchad: le gouvernement suspend dix partis d’opposition, les raisons

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Des partis politiques ont été sanctionnés au Tchad. Les dix partis d’opposition tchadiens, qui avaient soutenu un appel à manifester mardi des syndicats, ont été suspendus pour deux mois. Motif évoqué: « troubles à l’ordre public » et « incitation à la violence ».

Les activités de dix partis sont « suspendues pour une durée de deux mois », selon un communiqué le ministre de la Sécurité.  Ahmat Mahamat Bachir met donc à exécution ses menaces puisque déjà mardi, il avait averti mardi que les partis qui « tenteraient de défier l’autorité de l’Etat » seraient suspendus.

Parmi les dix partis suspendus, figure le Parti démocratique du peuple tchadien (PDPT) du député Djimet Clément Bagao, leader politique de la marche avortée de mardi. Une marche qui avait été dispersée par les forces de l’ordre. Selon l’opposant, des regroupements de manifestants avaient été visés par des tirs de la police. Des manifestants, dont le président du Parti pour la justice et le développement (PJD), Amine Djibrine Alwali avaient été blessés.

Et malgré ces scènes, la police avait démenti avoir tiré à balles réelles, et avait déclaré « ignorer l’existence de personnes blessées ».

Jeudi, des organisations de la société civile soutenues par des syndicalistes et quelques membres de l’opposition prévoient une « marche pacifique » dans la capitale appelée « jeudi de la colère ». Dans une décision lue à la radio mercredi midi, la marche de jeudi a été interdite par les autorités, tout comme la précédente du 25 janvier.

Les syndicats ont durci la grève mercredi en demandant aux établissements de santé publique de suspendre leur service minimum. Un durcissement qui intervient alors que la plupart des administrations et établissements du service publics sont déjà paralysés par une grève générale.

L’opposition soutien cette grogne sociale généralisée. Le mouvement prend d’ailleurs les tournures de fronde contre le président Idriss Déby Itno. Les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement pour essayer de répondre à la grave crise économique que traverse le pays pétrolier depuis 2014 ne semblent pas passer.




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