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Togo: Fabre pourra-t-il déjouer les pronostics en 2020 ?

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Assis à côté de son épouse, qui s’exécutait aux rythmes de la fanfare, longues perles autour du cou…Jean-Pierre Fabre a été plébiscité pour 2020. Le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) a été investi samedi candidat à la présidentielle prévue en début de l’année prochaine, lors d’un congrès de son parti. Si ses militants sont repartis chez eux après avoir accompli un devoir, celui de désigner leur éternel ‘champion’, la balle demeure dans le camp de l’opposant au régime de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. M Fabre a, faut-il le rappeler, déjà pris part aux présidentielles de 2010 et 2015 et a toujours occupé la 2è place avec respectivement 33,93 et 35,19% des voix.

« J’accepte d’être le porte-étendard pour réaliser avec vous l’alternance et le vrai changement que le peuple togolais appelle de tous ses vœux », a répondu Jean-Pierre Fabre à environ 600 participants au congrès de l’ANC.

Personnage central de l’opposition, ce dernier qui sera en 2020, à sa troisième participation à une élection présidentielle au Togo, entend arracher à Faure Gnassingbé, son désir irrésistible de briguer un quatrième mandat à la tête du Togo.

Même si une révision constitutionnelle votée en mai dernier autorise le dirigeant togolais de se représenter en 2020 et 2025, mais aussi de bénéficier d’une immunité à vie « pour les actes posés pendant les mandats présidentiels ».

« Pour des raisons de contexte politique national aussi bien que d’éthique politique, le chef de l’État, qui aura accompli en 2020 trois mandats de cinq ans chacun à la tête de l’État, ne peut plus briguer un 4e mandat présidentiel, sans créer un climat de tensions socio-politiques et d’insécurité pour les populations », avait averti l’ancien chef de file de l’opposition.

Après 60 ans d’indépendance, dit-il encore, « les Togolais peinent malgré les efforts imposés aux populations qui vivent encore en dessous du seuil de la pauvreté. Il faut sortir le pays de cette situation ».

Quant aux chances de gagner cette échéance présidentielle, « c’est à la mobilisation des électeurs de défendre leur vote », conclut Jean-Pierre Fabre.

Mais pour nombre d’observateurs, l’écrasante majorité des togolais redoute fort le scénario habituel: ‘élection-contestation-répression-discussion’.






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