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Togo : Le GF2D et l’OIF outillent les femmes et filles portefaix à être autonomes

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Exerçant leur métier dans des conditions peu reluisantes, les femmes portefaix croulent sous le poids de la misère mais aussi victimes d’abus de tout genre. Au Togo, le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D) entend contribuer à la résilience de 100 femmes et filles portefaix du grand marché de Lomé, par le renforcement de leur autonomisation juridique et économique.

Il a initié à cet effet, un projet ambitieux dénommé : « Appui à l’autonomisation économique des femmes et filles portefaix du grand marché de Lomé par la promotion de leurs droits, la formation et le développement des activités génératrices de revenus ».

Ainsi, du 10 au 11 février 2022, le GF2D a organisé dans la capitale togolaise, avec l’appui technique et financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), deux jours d’atelier de formation à l’endroit de 50 femmes et filles, soit 25 participants par atelier.   

A en croire les organisateurs de ces rencontres, ce renforcement de capacités devrait permettre la résilience des femmes et filles portefaix pour une meilleure connaissance de leurs droits, en particulier les droits en matière de la santé sexuelle et reproductive, l’accès aux informations et services adéquats.

En effet, selon un constat dressé par le GF2D, les femmes portefaix font face à diverses formes de violences.

Et il s’agit notamment d’abus et d’exploitations sexuels surtout sur les plus jeunes, avec pour conséquence des grossesses indésirées, précise-t-on.

« Elles doivent pouvoir accéder également aux mécanismes de prévention des violences ainsi qu’à un accompagnement psychologique, juridique et médical pour les survivantes », soulignent les responsables de l’Ong.

En vue de soutenir ces femmes vulnérables, généralement confrontées à des difficultés financières, et ce malgré leur dur labeur au quotidien, le GF2D entend également les outiller, en termes de développement d’une activité génératrice de revenus (AGR) et sur les opportunités en matière économique.

« Nous savons que ces femmes vivent dans des situations de précarité. Et ce qu’elles exercent comme activités ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins et de prendre soin de leurs familles. Nous savons aussi que la crise sanitaire est venue renforcer leur vulnérabilité. C’est pour cette raison que nous avons souhaité les accompagner pour que, dans un premier temps, elles prennent conscience qu’elles ont des droits et qu’elles ont la possibilité de les revendiquer », explique Michelle Aguey, Secrétaire général du GF2D.

« Un appui financier leur sera accordé pour développer leurs micro-entreprises », fait-on savoir.

En somme, ces renforcements de capacités devraient permettre aux femmes et filles portefaix du grand marché de Lomé, de sortir du cycle des violences basées sur le genre, du cycle de la pauvreté et de pouvoir s’intégrer dans les programmes nationaux dédiés à l’autonomisation économique des jeunes et des femmes.

A noter que le projet est financé à près de 31 millions de FCFA par l’Organisation Internationale de la Francophonie.

« L’OIF à travers sa représentation pour l’Afrique de l’ouest, basée à Lomé, se tient aux côtés du GF2D et de toutes les autres parties prenantes pour participer aux activités comme en témoigne notre présence en ce jour, identifier des points d’attention et trouver des solutions pour qu’en septembre 2022, nous puissions tous ensemble être satisfaits des résultats atteints dans le cadre de ce projet », a soutenu Agossou Honfo, attaché de programme à la représentation pour l’Afrique de l’ouest de l’OIF.

Selon une récente étude rendue publique par le GF2D, la féminisation de la pauvreté s’explique par divers facteurs.

L’on note la persistance des stéréotypes sexistes, l’analphabétisme, le faible niveau d’instruction des femmes et filles, le faible accès aux ressources essentielles (crédit, héritage foncier), les difficultés d’accès à l’information et aux services de santé sexuelle et de la reproduction adaptée, la faible utilisation des nouvelles technologies de l’information pour l’accès aux opportunités d’emploi et de marché offerts aux femmes et aux filles.




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