Un gendarme togolais a été mortellement poignardé jeudi au grand marché de Lomé, la capitale du Togo . L’agresseur, un commerçant tchadien, a également grièvement blessé un policier.
Dans un communiqué, le ministre togolais en charge de la Sécurité, le général Damehame Yark, a détaillé les circonstances du drame. L’auteur du crime, le nommé Ousmane Mouhamed Aboubakar, âgé de 51 ans, est un revendeur de friperie au grand marché de Lomé. Il “a agressé au couteau deux agents des forces de sécurité déployés au sein du dispositif de sécurisation du grand marché d’Adawlato”.
Selon le communiqué, le tueur « s’est dirigé au poste situé à l’entrée du marché d’Atikpodji où il a, dans un premier temps, poignardé par surprise un gendarme à la poitrine avant de blesser grièvement son second qui est un policier (…) s’est ensuite saisi de l’arme de sa victime donnant l’impression de vouloir l’utiliser et créant ainsi une panique au lieu du crime ». Une thèse confirmée par de nombreux témoignages recueillis sur place.
Beaucoup de questions se posent. S’agit-il d’un crime crapuleux ou d’un acte posé par un forcené ou d’un acte terroriste?
Même si on ignore pour l’heure les mobiles de ce drame, beaucoup d’indices laissent privilégier la piste terroriste. D’abord, en essayant de charger l’arme qu’il a subtilisée au gendarme, le tueur aurait pu ouvrir le feu sur la foule alentours. Ensuite, il faut rappeler que cet acte intervient seulement quelques semaines après une opération de l’armée togolaise qui a permis de « neutraliser 15 terroristes » après l’attaque d’un poste avancé de l’armée togolaise, tuant huit soldats, dans l’extrême nord du pays. En attendant la confirmation ou non de cette piste par les autorités sécuritaires, le drame de jeudi s’apparente à des représailles.
À noter que l’agresseur a été maitrisé par d’autres agents alertés par la population et avec l’aide de la population. Comme quoi, une bonne collaboration entre les forces de défense et de sécurité et la population s’avère nécessaire dans la prévention et la lutte contre ce phénomène rampant au Togo.