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Phénomène de braquages au Togo : à quel niveau se trouve le problème ?

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Deux morts dont un gamin de 4 ans fauché sur le chemin de retour de l’école. Six agents des forces de l’ordre et de sécurité et six civils blessés par balles. Des braqueurs évaporés dans la nature. Ce triste bilan de la tentative de braquage qui s’est opérée ce lundi au carrefour Deckon suscite émoi et interrogations.

Spectaculaire! Lundi 24 octobre au quartier Déckon, grand carrefour commercial de la capitale togolaise, des braqueurs ont pris pour cible un convoi de fonds progressant du grand marché en direction de l’aéroport international de Lomé. Sans réussir à prendre leur butin, ces malfrats à moto, selon le récit de plusieurs médias locaux, ont semé la désolation avant de parvenir à s’enfuir. Comme toujours. Sur les réseaux sociaux, c’est la consternation.

« Mais franchement il existe des humains dotés d’un courage de diables ou d’extraterrestres! Comment peut-on attaquer un convoi des FDS (Forces de défense et de sécurité, ndlr) transportant de l’argent en pleine ville? Nom de Dieu! « , s’est exclamé, abasourdi, le journaliste togolais Yves Galley.

Cette dernière tentative de braquage suscite une série de questions tant le phénomène a pris des proportions inouïes.

Pourquoi malgré les assurances souvent données par les autorités en charge de la sécurité au Togo, les réseaux de braquage continuent-ils de défier les forces de défense et de sécurité en arrachant des vies pour avoir de l’argent? En dépit de l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé au grand marché de Lomé et au niveau de l’aéroport, les malfrats ont déjà réussi des coups en ces lieux.

Alors, à quel niveau se trouve la faille?

Difficile de répondre à cette question. Une chose est sûre, il y a une ou des failles quelque part. Des complicités au niveau des banques? Où ces réseaux trouvent-ils les armes puissantes avec lesquelles ils opèrent? Pourquoi n’arrive-t-on pas à les démanteler?

Sur un tout autre plan, l’événement de ce lundi a ressuscité sur la toile le débat sur la durée des peines d’emprisonnement. Récemment, le procureur général près la Cour d’appel de Lomé est revenu sur le caractère récurrent des cas d’atteintes à la vie des personnes, d’agressions sexuelles et des drogues et leurs conséquences dramatiques dans la société. « J’estime pour ma part qu’une attention particulière doit leur être accordée même si la peine d’emprisonnement d’une longue durée n’est pas une panacée. Elle reste pour le moment le seul moyen de dissuasion et le législateur l’a voulu ainsi », avait indiqué Essolissam Poyodi.

Si ces propos du Procureur général ont suscité des réactions notamment dans le milieu des organisations de défense des droits de l’homme, beaucoup d’internautes ont exprimé leur souhait de voir la justice prononcer de lourdes peines d’emprisonnement contre ces criminels de sang. Car, comme le pense Yves Galley, « il faut protéger la société contre les vampires avides de sang pour assouvir les besoins matériels tels qu’une moto, une voiture ou de l’argent« .

Certains sont même allés plus loin en proposant le rétablissement de la peine de mort. Seulement, il faut d’abord trouver et arrêter les braqueurs avant de les faire peut-être passer à la guillotine. Pour le moment, ils sont dans la nature, attendant le bon moment pour passer à nouveau à l’acte.




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