C’est sa plus grande sortie après son cinquième anniversaire célébré en novembre 2021. Le parti Forces démocratiques pour le République, FDR, était face à la presse mercredi à Lomé. Et pour cette conférence de presse aux allures d’une rentrée politique, le parti fondé par l’avocat Paul Dodji Apévon a fait d’une pierre cinq coups.
Cinq points essentiels ont constitué le fil conducteur de cette conférence de presse. D’abord, le parti FDR soutient avec force la mobilisation de tous les Togolais contre le terrorisme dont le Togo est la cible depuis quelques mois et « qui risque de saper le fondement même de notre Nation« . Ainsi, afin de créer les conditions favorables à une « alliance nationale » contre ce fléau, l’opposant Apévon trace des pistes en cinq points.
D’abord, pour les FDR, il est urgent de décrisper le climat politique national en permettant, grâce à une loin d’amnistie, à tous les prisonniers venant des partis politiques, de la société civile et des syndicats, de sortir de leur détention et à tous les exilés de rentrer au bercail.
Ensuite, suggère le parti, il faut une révision profonde du cadre électoral afin de rétablir l’équité dans l’organisation des élections au Togo.
Le respect des libertés fondamentales en levant les interdictions des activités des partis politiques et de la société civile pour le retour à une vie politique normale au Togo constitue, pour la formation politique présidée par Me Apévon, un autre gage de cohésion nationale.
La lutte contre la vie chère à travers des mesures politiques audacieuses comme la suppression de certaines taxes, la réduction du train de vie de l’État, la revalorisation du SMIG ou encore la lutte contre la corruption, participent également à la création d’un climat de confiance entre gouvernants et gouvernés dans cette période sensible de lutte contre le terrorisme.
Enfin, le parti d’opposition togolaise a relevé les insuffisances du processus de décentralisation au Togo. Le traitement réservé aux maires notamment ceux de l’opposition, le peu de moyens mis à la disposition des communes « placées sous tutelle » d’autres entités « artificiellement » mises en place comme le fameux District autonome du Grand Lomé ne permettent pas l’émergence d’une société togolaise unie et soudée pour la même cause et contre le même ennemi. Sur ce point, le parti FDR en appelle à l’intervention des partenaires en développement qui accompagnent le processus de décentralisation au Togo « afin de faire cesser ces dérives autocratiques qui risquent d’annihiler tous les efforts consentis« .
« La cohésion nationale est en effet la résultante d’une série de comportements suscités par une forte volonté politique des gouvernants avec l’adhésion des gouvernés pour promouvoir un réel vivre ensemble, facteur de progrès et de vrai développement« , souligne le parti d’Apévon.