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Le HCRUUN a organisé à l’endroit des professionnels des médias en ligne les 15 et 16 novembre derniers, un atelier de formation. Cette formation, qui a tenu du à Lomé, fait partie d’une série de formations ciblant les journalistes. Elle a pour but d’outiller ces derniers afin d’assurer un meilleur accompagnement du HCRUUN dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réparation.
Les échanges, portant sur cinq communications , ont permis à près de 50 journalistes de bien s’informer sur le processus de mise en œuvre du programme de réparation.
La première communication animée par Mme Claudine AHIANYO, la deuxième rapporteur du HCRRUN a porté sur la notion de « justice transitionnelle », processus dans lequel le Togo s’est engagé pour la réparation des torts causés aux victimes politiques. En effet, justice transitionnelle » désigne l’ensemble des mécanismes judiciaires ou non judiciaire qui permettent de faire lumière et vérité sur des faits. Elle vise à sortir le pays d’un passé divisé et d’un avenir partagé.
Une seconde communication, donnée par le 1er rapporteur, M. WIYAO Evalo a permis aux participants de prendre connaissance de la Genèse et de la mission du Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRUUN). Mission qui justement est de s’occuper spécifiquement des questions liées à la réconciliation et à l’unité nationale à travers la mise en œuvre des recommandations de la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR).
Il faut retenir que si certains pays qui ont eu recours aux mécanismes de la justice transitionnelle ont, en fonction de leurs réalités nationales, actionné la justice punitive, d’autres ont jumelé la justice punitive et la justice restauratrice. D’autres encore ont opté pour la justice réparatrice ou restauratrice. C’est donc en étude de tout cela que le Togo a opté pour la justice réparatrice qui vise à apaiser les cœurs des victimes, de leur faire recouvrer leur dignité afin de donner plus de chance au processus de réconciliation et d’unité nationale. Depuis la remise du rapport des travaux de la CVJR le 3 avril 2012, beaucoup d’avancées ont été observées dans tous les secteurs concernés.
Mme Antoinette MBROU et M. Fayrouze Kokou ont axé leur communication sur les étapes de la prise en charge des victimes. A travers ces échanges, les professionnels de médias ont été informés des différentes étapes suivies par les victimes dans leur prise en charge et leur indemnisation. La prise en charge des victimes a rassemblé deux catégories: les victimes vulnérables et les victimes non vulnérables. Les analyses ont permis de ressortir plusieurs pathologies chez lez victimes telles des bras cassés, des balles dans le corps, des balles dans les pieds, des bras amputés, des handicaps physiques, des pertes de dents, de pieds, des troubles mentaux, des folies…
Le HCRRUN a permis une prise en charge médicale et psychologique des victimes par les médecins de AIMES-AFRIQUE afin qu’ils retrouvent totalement leur santé. Au vu des résultats, il en ressort que l’évolution médicale et psychologique a été d’une grande réussite et pour l’essentiel le niveau de satisfaction évalué à plus de 90% tant pour les victimes vulnérables que non vulnérables.
