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Cyril Ramaphosa

Afrique du Sud: au coeur d’un scandale financier, Cyril Ramaphosa hué au Parlement

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Cyril Ramaphosa est décidément dans de beaux draps. Soupçonné d’avoir acheté le silence de cambrioleurs tombés sur l’équivalent de 3,8 millions d’euros en liquide dans l’une de ses propriétés, le président sud-africain a été chahuté jeudi au Parlement.

Il y a quatre ans, Cyril Ramaphosa faisait la promesse de lutter contre la corruption qui gangrène la société sud-africaine jusqu’au plus haut sommet de l’État. Aujourd’hui, le président de la nation arc-en-ciel se retrouve lui-même au coeur d’un scandale de corruption. Il est notamment accusé d’avoir acheté le silence de cambrioleurs tombés sur l’équivalent de 3,8 millions d’euros en liquide dans l’une de ses propriétés.

C’est dans ce tourbillon d’accusations que Cyril Ramaphosa s’est présenté jeudi 9 juin devant le Parlement pour présenter le budget de l’État. Malheureusement, les choses ont un peu mal tourné. Il a été violemment pris à partie par les députés de l’opposition qui l’ont traité de « criminel » coupable de « blanchiment d’argent« . « Nous ne pouvons pas accepter qu’un homme accusé de crimes aussi sérieux s’adresse au Parlement », ont-il notamment lancé.

« Combien d’argent avez-vous caché dans vos propriétés ? Vous dites que cet argent provient de la vente d’animaux, que les accusations contre vous sont « politiques » et que vous n’avez rien fait d’illégal. Mais pourquoi cacher de l’argent, dissimuler ce cambriolage et payer les voleurs pour qu’ils se taisent ? Cela ressemble à un film sur la mafia ! », s’est emporté John Steenhuisen, chef de file du principal parti d’opposition.

Ramaphosa apparemment inébranlable

Après plus d’une heure de chaos dans l’hémicycle, le chef de l’État a enfin pu s’exprimer. Mais seulement après avoir été sérieusement mis en difficulté. Dans son discours, le chef de l’État s’est dit victime de « sales coups » et d’« intimidations », assurant qu’il ne se laisserait pas « dissuader par des menaces ». Il a rejeté ces accusations qu’il qualifie de « politiques », admettant qu’il y avait bien eu cambriolage, mais que la somme était moins importante, le produit d’une transaction légale.

Cyril Ramaphosa avait succédé en 2018 à Jacob Zuma emporté par de multiples scandales de corruption. L’actuel président d’Afrique du Sud devrait se présenter devant la commission « Intégrité » de son parti, l’ANC, qui va prochainement choisir son candidat pour les élections à venir.




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