Des tests de dépistage au Covid-19 ont été organisés par le gouvernement béninois à l’endroit des enseignants avant la reprise des classes lundi 11 mai et se poursuivaient samedi dans plusieurs grandes villes, dont Cotonou, a constaté l’AFP.
Au bout de “quelques minutes de stress”, Mohamed Aliou, enseignant dans une école primaire privée de Cotonou, ressort avec un large sourire d’un centre de santé.
“Le test de dépistage rapide a révélé que je suis négatif”. “Nous avons reçu, ces 24 heures, 184 enseignants”, a dit à l’AFP, l’un des médecins responsables de l’opération.
Ghislain Togan Cakpo, directeur d’école s’est lui aussi soumis au même exercice, et projette “de transformer sa salle de réunion en salle de cours” afin de faire respecter la distance sociale d’un mètre.
Le gouvernement a décidé le 6 mai de rouvrir les écoles fermées depuis le 30 mars, avec port du masque obligatoire, mais les maternelles resteront fermées jusqu’à la prochaine rentrée des classes.
Pour les universités, les amphithéâtres resteront fermés et les cours seront dispensés en ligne via une plateforme.
Ces mesures comportent de nombreuses insuffisances, relève Anselme Amoussou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin.
“On parle de dépistage progressif, cela veut dire que le gouvernement est conscient qu’il ne pourra pas dépister tout le monde avant la rentrée des classes”, constate t-il, relevant que les élèves ne sont pas dépistés.
Le Bénin compte à la date du 9 mai, 284 cas confirmés de Covid-19, 62 patients guéris et deux décès. Le nombre de cas confirmés était de 140 personnes le 6 mai.
“Cette augmentation substantielle du nombre de cas se justifie par le dépistage de masse en cours de certains groupes ciblés comme les enseignants et les agents de santé”, explique le gouvernement.
Avec AFP